L'adage populaire voulait qu'on puisse trouver des avantages à toutes choses... Et ce n'était pas lui qui viendrait dire le contraire ce soir. Et cela même s'il était le premier à regretter que la sécurité du bâtiment ne permettait pas de donner un passe au Gremlins, et ce n'était pourtant pas faute d'avoir cherché à contourner le système informatique ! En désespoir de cause, il avait fini par dire à Joey de ne pas hésiter à utiliser celui de Marco... Et si Joey avait acquiescé bien poliment -trop poliment- il avait tout de suite su qu'il n'utiliserait pas cette possibilité. Et il ne s'était pas trompé, le Gremlins avait déserté le Bunker même si les traces de son passage en ces lieux étaient encore visibles partout, entre son plaid trainant sur le canapé, sa partie de billard qui attendait d'être terminée, et ses jus de pamplemousse -et son insuline- toujours dans le frigo.

Et puisque sa Princesse était de sortie le soir -visiblement les choses se passaient plutôt bien avec le Crétin malgré le manque d'enthousiasme de sa fille lorsqu'il tentait d'aborder le sujet avec elle- il se trouvait seul à la villa. Avec ses souvenirs. Ce qui n'était jamais bon pour lui. Et dernièrement, il pensait beaucoup à ce qu'il avait soumis à l'approbation de Kara... Elle devait y réfléchir, et lui avait juste le sentiment que sa vie entière tenait en la décision de sa fille. Pour finir par se dire que c'était idiot et que rien ne l'empêchait de profiter de sa relation "quasi paternelle" avec le Chevelu. Et il ne lui en avait pas fallu davantage pour l'inviter à une soirée cinéphile au Bunker. Oui, oui, ses vieux films où le Gremlins avait halluciné devant les images en noir et blanc... Avant qu'il n'explose de rire face aux "effets spéciaux" de l'époque ! Il avait même cru qu'il allait s'étouffer mais... Non. Il s'était contenté de tomber du canapé. A sa décharge, il fallait avouer que Nosferatu le vampire datant de 1922 ne bénéficiait pas des mêmes avancées technologiques que celui de Bram Stoker's...

Et pour le coup, il était curieux du choix qu'allait faire le Chevelu quant au film à regarder. Et ce n'était pas le choix qui manquait vu son impressionnante collection. Mais pour le moment, il avait son tablier de cuisine à volants sur le dos et préparait leur repas tout en chantonnant -faux- un vieux tube des Beatles. L'image du "grand" Lance Davidson en prenait donc un sacré coup mais il anticipait avec bien trop de plaisir cette soirée pour vraiment y porter attention. Il préférait d'ailleurs porter son attention sur le choix de la bouteille de vin rouge qu'il sortait de la cave à vin... Après tout, le Chevelu avait le droit -et l'âge !- de boire de l'alcool, lui. Et ce fut ce moment-là que choisi la sécurité pour lui faire savoir qu'un Miguel Ambrósio demandait à monter, chose qu'il accepta aussitôt. Et il venait de retirer le bouchon de liège alors que la discrète ouverture de l'ascenseur donnant sur les baies vitrées faisant le tour du loft se fit entendre. "Ah, Miguel ! Entre. Je crois que tu n'étais jamais monté jusqu'ici... Bienvenue au Bunker. Charmant petit nom donné par le Gremlins..." Cette dernière information avait été dite à mi-voix, plus pour lui-même que pour le Chevelu en fait, alors qu'il lui tendait un verre à grand cru. "Un Château Mouton Rothschild, ça te dit ? Le temps que je finisse de préparer le repas... Tu sais boire le vin ? Tiens, installe-toi." Et tout en parlant, il lui dégagea de la place sur le comptoir de la cuisine.

Mes cours à Caltech se passaient très bien, je me sentais très bien là-bas et surtout dans mon élément. C'est incroyable de voir combien j'étais à ma place, exactement où je devais être. Je ne rentrais pas tous les soirs à San Diego, je n'allais pas prendre l'avoir deux fois par jour, puis parfois les cours se terminaient tard, donc je profitais de ma chambre sur le campus. Je m'étais fait des amis, bon pas des relations aussi forte que j'avais avec Jay et Ash, mais je n'avais pas cherché à remplacer mes deux meilleurs amis. Je ne travaillais plus pour Sawyer, mais pour Lance, oui, j'étais revenu à la Nanot et j'avais retrouvé des personnes avec qui je m'étais bien entendu la dernière fois que j'avais travaillé avec eux. Là-bas aussi, je n'avais aucun souci, du moins à première vue. Travailler pour Sawyer m'avait permis d'améliorer plein de chose dans mon travail et surtout de prendre confiance en moi et d'acquérir une certaine assurance. J'avais appris à ne pas me laisser faire et surtout à donner mon avis et m'imposer dans une équipe.

Ce soir, j'étais sur San Diego et j'allais passer la soirée avec Lance, il m'avait proposé une soirée films dans son appartement et j'avais accepté. Il me prenait par les sentiments ! J'appréciais vraiment de passer du temps avec lui et en plus, j'étais un véritable fan de film. Je n'arrive pas les mains vides chez Lance, je viens avec le dessert, un dessert un peu hors du commun, je comptais faire découvrir à Lance la glace "met y tout ce que tu trouves" bon, je détournais un peu la règle, car j'avais choisi la glace et les topping que nous allons pouvoir mettre dedans. Quand j'arrive à la Nanot, j'attends que la sécurité m'autorise et m'accompagne chez Lance.

Quand j'arrive dans l'appartement, je suis accueilli par Lance, Lance avec un tablier de cuisine, je ne m'attendais pas du tout à découvrir Lance ainsi. Je souris. « Bonsoir Lance...non je ne suis jamais venu... » je regarde autour de moi, l'appartement est très grand, très haut et il y a une très belle vu, bien dégagé. « Vu intéressante pour un Bunker... » Les bunkers sont presque toujours souterrains. « J'aime déjà cet endroit... » difficile de ne pas aimer, puis je regarde Lance et en riant je lui dis « Mais j'aime encore plus ton tablier...tu le porte bien... » ce n'est pas du tout dit méchamment, je le taquine un peu.

Je lui donne la glace, afin qu'il la mette dans le congélateur. « Si je sais boire le vin? Bien sûr...je prends le verre, je le porte à mes lèvres et je bois... » je regarde Lance un grand sourire aux lèves. « J'apprécie le vin, mais je ne sais pas le boire comme le font les experts... » je retire la veste que je porte. « Besoin d'aide pour la cuisine? »        

Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvraient sur les baies vitrées et la vue plongeante sur San Diego s'étalant à ses pieds, ça faisait toujours son petit effet. Il n'était donc guère étonnant que le Chevelu tombe lui aussi sous le charme du Bunker. Par contre, tomber sous le charme de son tablier, ce n'était pas commun ! Il répondit donc on ne peut plus sérieusement, étant totalement passé à côté du second degré de la remarque. "Je te remercie mais j'aurais préféré sans les volants amidonnés. Sauf que je n'ai jamais pris le temps d'aller m'en acheter un autre, je fais donc avec celui-ci." En désespoir de cause donc. Mais il y avait cependant une chose qui l'enthousiasmait ! "Mais puisque tu sembles l'aimer, je t'en offrirais un pareil. Kara ne cuisine pas et le Gremlins n'en a pas voulu. Celui-là est d'un compliqué..." Quoique le Gremlins ne cuisinait pas non plus... C'était donc avec un sourire particulièrement ravi à l'idée de lui offrir ce cadeau, qu'il récupéra le bac de glace pour le ranger dans le tiroir du congélateur prévu à cet effet.

Avant de lever les yeux au ciel à sa façon de boire le vin. "Dieu, ces jeunes ! Mais que vous apprend-on ?... Bien, alors allons-y. Surtout toi qui aime les femmes avec de l'expérience !" Parce que si une gamine se fichait généralement totalement des manières d'un homme, il n'en était pas de même d'une trentenaire... Quarantenaire, cinquantenaire ! Il ne voulait pas y penser ! "Juste... Evite d'aller plus loin que les cinquantenaires. Parce que tu es tout de même à la limite de la gérontophilie, là..." Décidément, entre sa Princesse, le Gremlins et le Chevelu, il aurait été bien incapable de dire lequel battait les autres au jeu de la plus grande ânerie qui puisse être inventée. Et ce n'était pas faute qu'ils se donnent tous du mal pour être le grand gagnant...

Ce fut avec deux verres à Grand Cru et la bouteille qu'il venait d'ouvrir qu'il revint vers Miguel. "Donc la chose la plus importante à savoir pour ne pas te tromper, plus le vin est du velours en bouche, meilleur il est. Et celui-ci est un grand vin. Il te permettra d'avoir un niveau de référence." Avant de rajouter avec un sourire amusé. "Même le Gremlins est capable de reconnaitre un bon vin, tu devrais donc pouvoir le faire... Et pour le servir, c'est la seule chose où tu te sers avant de servir la dame qui t'accompagne. Tu te sers un fond et tu le goûtes pour voir s'il n'est pas bouchonné. Tu le sentiras tout de suite si c'est le cas. Et s'il est bon, tu remplis le verre de ta partenaire avant de compléter ensuite ton propre verre. Et à savoir, une femme ne doit jamais toucher la bouteille de vin, c'est à toi de veiller qu'elle ait toujours son verre plein." Et tout en expliquant la façon de procéder, il le mettait en pratique avec leurs verres alors que d'un mouvement expert du poignet, il tournait d'un quart la bouteille pour empêcher que la dernière goutte de vin ne tombe.

Reposant la bouteille, il leva son verre en direction du Chevelu. "A cette soirée... Et j'en ai terminé pour la cuisine, il n'y a plus qu'à laisser mitonner." D'ailleurs, il en enleva son tablier mais pas avant d'avoir apprécié la couleur de rubis profond du vin à travers la paroi cristalline du verre pour finalement prendre le temps de le goûter. "Il est vraiment bon. Mais on n'en attendait pas moins d'un Mouton Rothschild, n'est-ce pas ?..." Le breuvage digne des Dieux, lui glissait sur la langue dans une opulence propre à Mouton avec une texture voluptueuse et riche, qui rendait l'instant et cette soirée précieux. Et cette soirée l'était ! "Alors dis-moi, as-tu un film de prédilection que tu voudrais voir ce soir ? Ou juste une thématique que tu voudrais explorer ?... Je n'émets qu'une restriction. Pas de fantastique ou de science-fiction, je n'en peux plus !" Ce ne serait donc pas ce soir qu'on tenterait une énième fois de lui faire voir les fameux Star Wars !

J'avais rejoint Lance chez lui, nous allions passer la soirée ensemble, une soirée qui s'annonçait très agréable, je m'entendais très bien avec Lance. L'ascenseur me dépose dans l'entrée où Lance m'attend, je le salue, un sourire aux lèvres. Je n'avais encore jamais mis les pieds ici et je trouve l'appartement très beau, j'aime la hauteur, c'est l'une des raisons qui m'avait fait acheter mon loft. Puis je m'attarde sur Lance et je le complimente sur son tablier, je ne me moque pas du tout, il lui va bien, mais il y avait un peu de taquinerie et de second degré et comme toujours Lance ne capte pas. Il a beau être quelqu'un d'intelligent, il a toujours du mal avec cela ! Je rigole. « Pourquoi ton genre serait plus image de mec à poil super musclé? femme en bikini ou super héros? » Je le regarde, un grand sourire aux lèvres.

« Pour que l'on devienne jumeau de tablier ? Non, les gens pourraient nous confondre... » J'aimais cuisiner, mais je n'avais pas du tout de tablier, je faisais avec mes vêtements, je mettais un tee-shirt simple, comme cela en cas d'éclaboussure, pas de perte d'un tee-shirt que j'aime.

Il me parle alors de vin, je ne suis pas du tout un grand connaisseur et j'en bois de temps en temps, je fais attention, avec mon cœur et les médicaments, je ne prends pas de l'alcool tous les jours. Donc quand Lance me demande comment je bois mon vin, je lui dis que je porte le verre à mes lèvres et que je bois, cela me fait rire. « Oui j'arrive à te programmé un robot, mais reconnaitre un bon vin...je suis nul... » puis quand il termine sa phrase par "toi qui aime les femmes avec de l'expérience !" je plante mon regard sur lui. « Très drôle... » Mais Lance ne s'arrête pas là, il me charrie dessus. Je n'ai pas honte de mon histoire avec Lana, je m'en veux pour le mal fait à Jay, mais je ne regrette pas du tout ce que j'ai vécu avec Lana. « Ah oui carrément tu y va fort... » En dehors de Lana, les autres femme que j'avais fréquenté était de mon âge. Je ne suis pas attiré par les personnes plus vieille que moi, j'avais été attiré par Lana.

Lance revient vers moi, deux verres à la main. « Du velours en bouche? » Ma connaissance en matière était très limité, je dirais même très nul, mais je n'ai rien contre le fait d'apprendre. J'écoute ce qu'il me dit, ses conseils pour servir le vin quand je serais en compagnie d'une femme. Je ne savais rien de tout cela... j'ai déjà mentionné que j'étais nul en vin? Bouchonné, je comprends et j'ai déjà eu l'occasion d'avoir le goût en bouche, c'est dégueulasse ! « Pourquoi elle ne pas toucher la bouteille de vin? » Curieux de savoir la raison. Toujours le le verre plein? Mon but n'est pas de soulé une femme ! « Je ne lui demande pas son avis pour le remplissage? » Lance nous sers alors du vin d'une façon très experte.

« A cette soirée... » il me dit aussi que le repas est prêt et qu'il faut juste laisser mitonner. Puis nous passons à la dégustation du vin. Il est très très bon ! « Si tu le dis, je vais te croire sur parole, c'est toi l'expert...en tout des cas c'est le meilleur vin que j'ai gouté...il a un arrière gout que j'aime beaucoup... » Je pose mon verre sur la table, quand il me demande si j'ai des films de prédilections et il stop tout de suite certaines idées que je pourrais avoir avec des supers héros ou encore Star Wars, sage dont je suis complétement fan. « Et les films d'horreur? Tu n'a rien contre? » les films et les séries d'horreur, je ne ne compte bien entendu pas les slasher dans le lot, c'est encore un autre genre, plus d' hémoglobine qu'autre chose.
       

Qu'est-ce que c'était que cette question ? Et comment étaient-ils passés du tablier à... ça ? Ses préférences amoureuses... Vraiment ?! Lançant un regard de biais au Chevelu, il se décida cependant à lui répondre. "Tes propositions sont plutôt ciblés, j'ai droit qu'à ces trois choix ?... J'ai pas besoin d'un super héros, l'argent te donne tout le pouvoir que tu veux. Femme en bikini, si ce n'est que pour le bikini, je passe mon tour. Et donc mec à poil super musclé ? Le sexe est important mais il n'y a pas que cela dans une relation." Et si son regard se fit plus appuyé parce qu'il se demandait bien ce que le Chevelu cherchait à faire avec ces questions, il opta finalement pour lui dresser un tableau du partenaire idéal. "J'ai le droit d'émettre un quatrième choix ?... Donc un mec qui sait ce qu'il veut et qui se trouve être à ma hauteur dans son propre domaine d'activité. Ou qui au moins connait une certaine réussite professionnelle." Bien loin donc du mec à poil super musclé ! Ou du looser totalement déprimant. Et ironiquement, c'était déjà ce qu'il cherchait à l'université avant de tomber sur Marie... Mais la vie adorait jouer avec vous, ce n'était pas une grande découverte.

Lui renvoyant l'ascenseur, il demanda à son tour. "Et toi, comment ça se passe avec Miss Alibi ? Ca avance ?..." Avant de le taquiner un peu alors qu'il ouvrait la bouteille de vin. "Avoue que tu l'as mérité, lorsqu'on fait n'importe quoi, ça nous retombe toujours dessus." Il poursuivit d'ailleurs de façon nettement plus sérieuse. "Tu es appelé à avoir un poste à responsabilité, où tu auras des documents secret défense qui passeront entre tes mains. Et l'espionnage industriel est loin d'être un mythe, les femmes y sont d'ailleurs plutôt bonnes à ce petit jeu, vu leurs... atouts. Il va donc falloir que tu apprennes à te discipliner vis-à-vis d'elles, à commencer par celles que tu ne peux pas toucher. Et de façon non négociable." Parce que les hommes étaient ainsi faits qu'ils avaient toujours une bonne raison de craquer. Sauf qu'ils travaillaient sur des technologies de pointe dans un secteur où la concurrence entre Etats faisait rage. Et comme dans chacun de ces secteurs, le gouvernement opérait des enquêtes sur la vie privée des personnes détenant les habilitations secret défense, lui compris.

Pour revenir à quelque chose de bien plus léger, et cela même si ça restait un apprentissage tout aussi nécessaire. Miguel malgré toute sa maturité restait finalement un jeune homme, et qui avait encore beaucoup à apprendre avant de devenir un homme réellement accompli. Et il comptait bien faire tout le nécessaire pour l'y aider. "Parce que c'est vulgaire pour une femme de se servir elle-même de l'alcool. Ca fait pochtronne alors que pour un homme, c'est viril. Oui je sais, c'est machiste de dire cela mais ça reste des images imprégnées dans la société... Et bien sûr que tu dois lui proposer ! Mais elle n'est pas censée boire comme un trou non plus." De quoi donc limiter les remplissages de verre. Ce qui ne l'empêcha pas de remplir les leur alors qu'il souriait à l'attrait du Chevelu pour le Mouton Rothschild ! Il pouvait au prix de la bouteille... "Content qu'il te plaise... Garde le en référence comme un des meilleurs vins que tu pourras boire et tu pourras plus facilement juger les autres."

Quant au film, il avait déjà son idée... "Tu as déjà vu Midsommar ? C'est le Gremlins qui m'en a parlé et je dois t'avouer qu'après avoir vu Mars Attacks, j'ai vraiment eu peur..." Parce que ce film l'avait quelque peu traumatisé. Dire qu'il y avait eu des gens pour dépenser de l'argent pour créer ça, et d'autres pour aller le voir au cinéma... Ca le dépassait. "Mais là, si on y retrouve les poncifs du genre avec le groupe de jeunes complètement décérébrés, il est cependant intéressant par sa construction. Et évidemment, Joey adore le passage où Jack Reynor tente de s'enfuir totalement nu..." Pourquoi en serait-il étonné ?

En arrivant chez Lance, je ne peux qu'admirer son tablier qui lui va très bien, je lui fais d'ailleurs un petit compliment qui est un poil sarcastique, Lance va devoir s'y faire avec moi. Mais il ne semble toujours pas comprendre le sarcasme, il me remercie et me dit que ce tablier n'est pas son genre, j'affiche un sourire et je le questionne sur le style de tablier qu'il aimerait avoir, enfin, je lui fais des propositions. Des propositions qui ne semblent pas du tout lui aller et j'écoute ce qu'il me dit. « Tu peux donc voler comme superman ! Génial ! J'attends... » je fais un grand sourire. Le reste de son discours, du Lance tout craché, c'est que je commence à le connaitre par coeur. Il me parle d'un 4ème choix, je rigole. « Et comme tu fais cela sur un tablier? » Il y avait aussi l'option du tablier tout simple avec écrit dessus "super papa"

C'est alors à son tour de me poser une question, une question sur Oxanne, ce qu'il peut être curieux ! Il a aussi du mal à se dire que nous sommes que des amis elle et moi. Oxanne et moi, nous sommes très proches, trop proches pour certains, mais nous sommes uniquement des amis. « Et qu'es ce qui devrait avancer entre Ox et moi? » Je connais déjà sa réponse. Mes yeux se posent sur lui. Puis je me rends compte que Lance peut avoir de l'humour, vu les vannes qu'il me balance sur les femmes mûrs. La suite de son discours n'est pas une blague. « A t'entendre j'ai l'impression que je saute sur tout ce qui bouge... » Je ne suis pas aussi naïf qu'avant, je ne serais pas du genre à faire des confidence sur l'oreiller. Lance me parle alors des femmes que je ne pouvais pas toucher et cela de façon non négociable. « Tu as une liste à le fournir? » Oui c'était du sarcasme.

Un sujet plus léger arrive, mais un sujet qui a l'air tout aussi important pour Lance. Je lève un peu les yeux au ciel quand il me dit " Ca fait pochtronne alors que pour un homme, c'est viril" il reconnaît que c'est machiste et répond à ma question, je dois naturellement demander à la demoiselle si elle veut que je la serve et je dois aussi m'assurer qu'elle ne bois pas pas...comme un trou. « Merci pour tous ses bons conseils...je me coucherais un peu moins stupide ce soir et je serais les mettre en application. » Ce n'était pas sarcastique, j'étais le genre de garçon à aimer apprendre plein de choses et bien que je n'étais pas un amateur de vin, j'avais aimé cette instruction. Nous goûtons alors le vin, qui je dois reconnaître est vraiment très bon et je le dis à Lance.

Nous parlons alors du film de ce soir, je lui propose un film d'horreur, j'aime ce genre de film. Bon qu'il oublie tous les slashers, pour moi ce n'est pas du tout de l'horreur ! Certes, il y a du sang qui gicle de partout, mais bien souvent les films sont d'une stupidité ! « Qu'es ce que tu as contre "Mars Attacks" tu sais que c'est une superbe parodie ! » et c'est signé Tim Burton ! Lance me parle du film qu'il a en tête. « Hey ! Alert Spoiler...je n'ai jamais vu le film ! »        

Dieu, les enfants ! Ils étaient si faciles à contenter. Parce que voler dans les airs était certainement la chose la plus simple qu'il pouvait faire. "Bien sûr ! Il me suffit de me commander un jet privé pour le lieu et la date de mon choix. Tu veux aller où ?" Et même s'il était contre ce système où tant d'énergie était utilisée juste pour balader une ou deux personnes alors qu'on pouvait remplir l'avion en entier... Ce qui ne l'avait pas empêché de prendre son téléphone en main et d'attendre avec un sérieux à toute épreuve sa réponse. Avant de donner la sienne sur le tablier, qui était elle aussi d'une limpidité à toute épreuve. "Un tablier en lin français, c'est la meilleure qualité de lin existant aujourd'hui, et réalisé sur mesure par mon tailleur personnel..." Il faudrait d'ailleurs qu'il y pense ! "Ta tenue reflète ce que tu es, ne l'oublie jamais. C'est à cela que les autres te jugent au premier abord avant que tes actes ne prennent le relais." Parce que Lance étant Lance, il fallait bien qu'il en profite pour y glisser une petite leçon de vie. Toujours utile au demeurant.

Et question de juger les situations, il lui lança un regard en biais avant de préciser sa pensée. "Parce que tu crois que je ne voyais pas les regards que tu lui lançais ?" Et il avait prudemment choisi de mettre sa phrase au passé parce qu'avec la jeunesse d'aujourd'hui, on n'était plus sûr de rien. "Lorsque tu sors avec une femme quinquagénaire, ça peut donner cette impression, oui. Ce n'était pas comme si tu comptais l'épouser et lui faire des enfants ?" Quoique avec 9 enfants biologiques à son actif, il se serait lui méfié de la fertilité de la Lionne ! C'est qu'on pouvait rapidement se retrouver père sans le vouloir...

Mais forcément, il fallait que le Chevelu y trouve à redire. Et sans saisir une nouvelle fois le sarcasme, il répondit le plus simplement du monde. "Déjà, les mamans de tes meilleurs amis ?" Vraiment, à ce niveau de question, c'était tendre le bâton pour se faire battre ! "Et ensuite tout ce qui est très belle inconnue cherchant à t'approcher... Sans voir le mal partout, c'est tout de même quelque chose qu'il faut que tu gardes dans un coin de ta tête. Surtout si elle s'intéresse à la Nanot." Parce que l'espionnage industriel était une réalité, et d'autant plus dans les nouvelles technologies. "J'ai l'intention de te faire grimper dans les dix prochaines années jusqu'au N°2 de la société, où tu auras tous les laboratoires sous ta direction. Toute la partie développement industriel donc, et ce genre d'apprentissage te sera utile au niveau où tu seras." Si Kara se décidait enfin à prendre la tête de la Nanot, elle pourra au moins s'appuyer sur Miguel et le Gremlins. Le tout sera de parvenir à les faire travailler tous les trois en bonne harmonie. C'est que préparer la relève n'avait rien de simple !

Mais cela, ce n'était en rien une grande nouvelle pour lui puisque ça faisait déjà un moment qu'il pensait à cette organisation. Non, la grande nouvelle suivait ! "Et cela indépendamment de ce que je vais te proposer. Il ne s'agit que de tes compétences, du travail que tu vas fournir parce que tu es loin d'être prêt encore, et du lien qu'on a déjà." Parce qu'il n'était évidemment pas question de donner les rênes de la Nanot au premier inconnu qui passerait par-là. "Mais je voudrais tout de même que tu regardes ça et que tu prennes le temps d'y réfléchir. Sache juste qu'un refus ne changera rien entre nous ou dans les plans que j'ai pour toi." Il en avait lâché son verre pour aller chercher dans un des meubles du salon une pochette cartonnée contenant les papiers d'adoption, où il ne manquait plus que la signature du Chevelu. Revenant vers le comptoir de la cuisine, il la lui tendit tout en changeant de sujet. Il lui avait promis du temps et il comptait tenir sa parole. "Ce film n'a aucun sens tant il est délirant ! Jusqu'à avoir des têtes coupées qui tiennent une discussion... Au moins Ari Aster fait des films qui tiennent la route. D'ailleurs, je pense qu'on va plutôt commencer par le premier, Hérédité. Tu connais ?" Généralement qui connaissait Ari Aster connaissait ses deux films et attendait son troisième avec impatience, mais savait-on jamais.

Le sujet des tabliers de cuisine avait légèrement dérapé. Alors que je faisais des propositions à Lance pour un nouveau tablier, non pas que celui en dentelle ne lui allait pas bien, mais il y avait tout un tas de tabliers, très marrant à porter et sans dentelle ! Bien entendu, le choix numéro un, c'est le super-héros, je suis un fan des supers héros, depuis que je suis gosse. Je regarde Lance et je rigole. « N'importe qui peux faire cela, n'importe qui avec suffisamment d'argent... » Lowan avait son propre avion et Sawyer son hélicoptère et j'avais volé dans les deux. Ash et Jay m'avaient même embêté avec cela, me disant que papa Lance ne serait pas comptant de savoir que j'étais monté dans un hélicoptère comme cela, mais je n'étais pas monté avec n'importe qui, Sawyer avait la tête sur les épaules et il n'était pas du genre à faire des folies, il avait d'ailleurs été très attentif en pilotant.

Après cela, il me donne enfin sa réponse pour le fameux tablier. Je ne suis même pas étonné de sa réponse, c'est tout Lance, aucune folie, parfois, je me dis qu'il en aurait bien besoin, il pouvait être assez coincé. « J'en prends note... » Je lui fais un sourire. Je l'écoute me parler de la tenue qui reflète la personne que l'on est et je suis bien d'accord avec lui. Mais je ne peux m'empêcher de rire en le voyant dans son petit tablier en dentelle. « Et tu m'autorise à te prendre en photo, la tout de suite... » c'était assez drôle d'entendre des paroles aussi sérieuse, venant d'un homme aussi sérieux, dans une tenue...en dentelle. Je regarde Lance et je ris en voyant sa tête si sérieuse. « Et avec le tablier je rajouterais le bouquin de l'humour pour les nuls... » je pose ma main sur son épaule. « Cela va être à mon tour de t'apprendre des choses... »

Ma relation avec Oxanne était assez particulière, je devais bien le reconnaître, je n'étais pas stupide, sans compter que dernièrement mon corps avait réagit d'une façon assez inattendue quand j'étais trop poche d'Oxanne. Mais elle était ma meilleure amie, je ne voulais pas voir les choses, notre relation changer ou même se compliquer, je n'avais pas envie de perdre notre relation. « Elle est mon amie... » Es ce que j'avais envie de plus? Parfois je me disais que j'en avais envie et d'autre fois je me disais que c'était juste mes hormones qui parlaient.

La façon dont Lance me parle, j'ai l'impression qu'il pense que je saute sur tout ce qui bouge, pas du tout, j'avais eu plusieurs aventures, mais il n'y avait aucun mal à cela. « Bien sûr que non ! Nous savions tous les deux que... ça ne pouvais pas aller plus loin... » Avec Lana, nous avions une histoire, mais nous savions que cette histoire allait prendre fin à jour et malgré cela, j'avais un peu souffert de cette "rupture".

Finalement, Lance pouvait faire de l'humour, bon sans s'en rendre compte, mais c'était de l'humour quand même. J'ajoute un nouveau cadeau pour lui, une pancarte "sarcasme" il allait en avoir bien besoin. « La demande de liste, c'était sarcastique... » Il prend vraiment tout au pied de la lettre. Pour ce qui est du reste, je l'écoute avec attention. « Es ce que je doit trouver cela flippant que tu es déjà tout programmé? » Je ne suis pas stupide, je sais que certaines personnes pourraient essayer de profiter. « Comment ne pas vivre dans la paranoia? »

La suite de la conversation, j'ai du mal à comprendre et à suivre. Lance va chercher une pochette cartonnée et me la donne, je la prends, très intrigué. J'ouvre le dossier et j'avoue que je ne m'attendais pas du tout à cela, je m'attendais à tout, sauf à cela ! Je lève les yeux vers lui, mais Lance a déjà filé. Il ne dit rien sur le contenu de cette pochette, après tout, il m'avait dit de réfléchir. Mon regard se pose de nouveau sur la pochette et cela me touche en plein cœur. Je me lève et je le rejoins. « Un film délirant qui n'a aucun sens, c'est le but d'une parodie... » il me parle alors du film de la soirée, du moins le premier film de la soirée. « Je ne connais pas...mais il me tarde de le découvrir... » J'en avais vu des films d'horreur, pleins même, mais ces deux là, jamais. Mon regard se pose sur la table basse, sur la pochette cartonné, puis mon regard se pose de nouveau sur Lance et je le sers dans mes bras. « Je vais y réfléchir... »
          

La précision était importante, effectivement et comme bien souvent, tout n'était qu'une question d'argent. Et voler était certainement la chose la plus facile à faire lorsqu'on en avait ! Mais le Chevelu semblait décidé à vouloir le coincer ce soir, et rapidement il trouva un autre angle d'attaque. Son tablier. Mais là aussi, ça le fit bien plus sourire qu'autre chose. Comme s'il allait s'offusquer pour si peu ! "Mais je t'en prie, prends des photos, fais-toi plaisir... Ca ne vaudra pas la fois où le Gremlins m'a pris avec mon costume de Tigrou." Qu'est-ce que Joey avait d'ailleurs ri cette fois-là. Et il n'était pas sûr de l'avoir déjà entendu rire ainsi depuis... En tout cas s'il avait pu faire avec le fou-rire du Gremlins, il en ferait de même avec celui du Chevelu. Qu'on ne vienne donc pas dire qu'il n'avait pas d'humour ! Parce qu'il en avait. Plus ou moins selon les sujets. "Que veux-tu que je fasse avec ton bouquin de l'humour pour les nuls ? Au cas où tu en douterais, j'ai de l'humour." Puisqu'il fallait apparemment le préciser...

Et comme bien souvent avec le Chevelu, la discussion en vint vite aux femmes alors que celui-ci affirmait avec force que Miss Alibi n'était qu'une amie... Bien sûr ! "Si tu le dis..." Sauf qu'il avait des yeux pour voir et qu'il ne les avait pas inventés les regards en coin intéressés posés sur Miss Alibi. Parfois, le Chevelu le prenait vraiment pour un perdreaux de l'année ! Et ça le faisait sourire parce qu'il n'y avait bien que les enfants pour imaginer qu'ils pouvaient faire croire tout et n'importe quoi aux autres. Et encore plus à lui ! "Mais si c'est le cas, trouve-toi une petite-amie parce que tu as quand même l'air d'avoir de sérieux problèmes d'hormones." Et oui, il se moquait bel et bien du Chevelu ! Il fallait cependant avouer que Miguel et ses histoires de cœur, c'était un véritable feuilleton... Il lui fit d'ailleurs comme celui-ci le lui avait demandé, une liste des femmes à éviter. Mais visiblement la question n'avait été que rhétorique. "Précise-le quand c'est du sarcasme. Comment veux-tu que je le sache ?" Pour le reste, la réponse était on ne peut plus simple ! "En ayant un minimum de jugeotte avec les femmes, ce qui est loin d'être ton cas pour le moment." Et s'il préféra ne pas revenir -encore- sur sa relation avec la Lionne, il déplorait cependant cet égoïsme allant jusqu'à faire du mal autour d'eux pour une histoire qui était de toute façon vouée à l'échec dès le départ... Etre un adulte responsable, c'était aussi savoir parfois se refuser des choses parce qu'elles n'étaient pas bonnes pour les autres.

La suite fut un joyeux mélange de professionnel et de personnel. Mais c'était ce qu'il avait trouvé de mieux pour que son dossier ne soit pas impactant sur leur soirée, et plus encore sur leur relation à la quelle il tenait vraiment. Et que Miguel se focalise sur le professionnel était peut-être une bonne chose pour le moment. Mais de là à trouver cette future évolution flippante, il y avait tout de même une marge ! "Pourquoi ce serait flippant ?... Au contraire, tu as ton avenir assuré." Bien sûr que ça l'était ! Il avait son avenir tout tracé à la Nanot et un plan de carrière qui le mènerait tout droit au plus haut de la hiérarchie, et cela quoi qu'il pourrait se produire. Il était certain que beaucoup paieraient cher pour avoir un avenir tout tracé comme cela.

C'était en tout cas agréable de passer d'un sujet à l'autre alors que les odeurs de cuisson parvenait jusqu'au comptoir de la cuisine et qu'ils dégustaient un Grand Cru. Ce genre de soirées lui manquaient depuis qu'il habitait avec sa fille et que le Gremlins avait émigré chez lui. Il ne boudait donc pas son plaisir, préférant écarter toute pensée au sujet du dossier d'adoption qu'il avait donné à Miguel... Du moins jusqu'à ce que celui-ci vienne le serrer dans ses bras dans un câlin aussi chaleureux que totalement inattendu. Il allait y réfléchir... Et rien que cela était déjà énorme alors qu'il rendait à son tour l'étreinte. "C'est tout ce que je te demande mon Grand. De prendre le temps d'y réfléchir, ce ne doit pas être une décision prise à la légère..." Aucune décision ne devait être prise à la légère de toute façon, mais celle-là encore moins que les autres...

J'aime bien embêter Lance, le taquiner un peu, il a encore du mal avec l'humour ! J'allais pouvoir lui apprendre quelque chose à mon tour. Lui apprendre à se détendre et à rire un peu. Je dois reconnaître que parfois Lance peut faire rire, mais il ne le fait pas exprès, ce qui est encore plus drôle. « Je crois que le bouquin pourrait vraiment te plaire. Tu n'y trouveras pas des blagues stupides, comme dans les carambars, mais de véritable textes humoristique. Tu deviendras incollable sur la naissance de l'humour et la façon dont c'est utilisé dans le milieu de l'art. » Je ne doute pas une seconde qu'il ait de l'humour, il m'a fait rire bien souvent, mais sans vraiment le vouloir, puis il avait encore des choses à apprendre d'un point de vue "sarcasme" il prenait tout au premier degré. « Mais je ne doutais pas de ton sens de l'humour... »

Puis rapidement, il le parle des femmes et plus particulièrement d'Oxanne, qui était mon amie, mais Lance pensait le contraire. Je crois en l'amitié fille/garçons, même entre hétéro ! Alors, oui, mon corps avait eu certaines réactions au contact d'Oxanne, mais c'était juste physique, la nature humaine est comme cela. C'est une belle femme, je ne suis pas aveugle, donc il y avait eu une réaction "chimique". Je précise une nouvelle fois à Lance qu'Oxanne est mon amie et bien entendu son "si tu le dis" montre qu'il ne me croit pas une seconde.

« Ce n'est pas dans mes priorité que de...trouver une petite amie... » il y avait des choses plus importants, comme mes études, pour le moment c'était numéro 1 dans ma liste. « Comment cela des problèmes d'hormones? » Je n'avais aucun problème avec cela ! Je m'amuse et je ne me prends pas la tête. Puis bien entendu il me parle de Lana et des femmes avec qui je ne dois pas du tout couché, je lui fais une touche d'humour en lui demandant une liste et comme je m'en doutais, il ne comprends pas mon sarcasme. « Ok...je t'enverrais un message... » je lui fais un sourire. Il me met alors en garde contre certaines femmes qui pourraient avoir envie de profiter de moi, j'avais appris à faire attention à cela et il était hors de question que je tombe dans la paranoïa ! D'ailleurs à écouter Lance je me demande comment je vais faire pour en pas toujours me méfier. « Tant que ce n'est pas une... "croqueuse de diamant" »

La conversation change du tout au tout, Lance me donne un dossier, avec dedans des papier d'adoption, mais il ne s'étale pas sur le sujet, me disant de réfléchir et il passe à autre chose. Ce dossier me touche, cette attention me frappe en plein coeur, d'une bonne façon ! Je ne m'y attendais pas du tout. J'en parle aussi rapidement que lui, mais je suis ému par cela, très ému. Je me concentre alors sur les projets qu'il a pour moi, il a déjà tout prévu ! « Des projets d'avenir qui font rêver, qui feraient rêver n'importe qui...et qui me plaise vraiment et je te remercie d'ailleurs, mais flippant dans le sens où tu as tout écrits, tu ne laisse aucune places aux doutes et aux imprévus... » c'était incroyable de tout planifier comme cela. Certes, je pensais à mon avenir, mais j'aimais aussi, avec ce petit côté insouciant, j'en avais besoin.

En tout des cas ça sens de plus en plus bon et j'ai de plus en plus faim ! Nous dégustons un vin, je ne m'y connais pas du tout en vin, mais celui là je reconnait qu'il est vraiment très bon. Alors que Lance se rends en cuisine pour vérifier le diner, j'avais hâte que cela soit prêt ! Je me lève et je le rejoins. Je n'avais pas chassé le dossier de ma tête, impossible de le faire, j'avais été tellement émus et touché, je ne pourrais jamais oublier cela. Je sers alors Lance dans mes bras, lui disant simplement que j'allais y réfléchir, il savait totalement de quoi je parlais. Il me rends mon étreinte. Son "Mon grand" me touche, pour une fois que ce n'est pas le chevelu, ce surnom, il fait à chaque fois éclater de rire Lowan, qui me dit qu'en même temps j'ai une sacré tignasse ! Je souris à Lance. « Je ne prends pas cela à la légère... » j'étais un peu frivole dans certains domaines: les femmes, mes activités, les loisirs, mais pour d'autre domaines, j'étais très réfléchis, comme mes études, mon travail et maintenant cette proposition qui me frappe en plein coeur.    
          

Cela faisait un moment qu'il y réfléchissait et il était satisfait d'avoir enfin franchit le pas. Que le Chevelu accepte ou non n'avait plus vraiment d'importance, seul comptait son ressenti dans son cœur, papiers signés ou pas. Même si aimant les choses bien faites, il souhaitait que la démarche puisse aboutir jusqu'à son terme. Même si parfois... Il aurait eu beaucoup à dire ! "Oui, des problèmes d'hormones. Tu es jeune et en bonne santé, non ? Alors tu devrais avoir une petite-amie." Ca semblait évident ! Mais ce fut surtout la mention de la "croqueuse de diamants" qui le fit tiquer. Et suffisamment pour qu'il en repose son verre de vin avant d'enlever son tablier. "Tu sais quoi ? Prends ton badge et tu vas venir avec moi au second sous-sol. Mais pas à l'armurerie. Plutôt à ce que protège l'armurerie... Les coffres." Et tout en parlant, il avait éteint les feux sous les casseroles avant de placer un couvercle sur celles-ci. "Pour les imprévus, tu auras tout le loisir d'en avoir, et parfois même trop ! Quant aux doutes, tu ne pourras plus te le permettre... Allez, viens." Récupérant son badge, il se dirigea vers l'ascenseur.

Ce ne fut qu'une fois les portes refermées sur eux qu'il reprit. "Tu vas comprendre pourquoi je refuse obstinément de mettre un ingénieur à la tête de la Nanot. Il y a bien plus à protéger que des diamants. Et si j'ai déshérité Kara lorsqu'elle est sortie avec son tenancier de bar, ce n'était pas par crainte qu'il lui vole ses millions." Et cela même si ça aurait été embêtant pour le bon fonctionnement de la Nanot, les millions, ça faisaient des petits. Surtout dans son domaines d'activité ! Arrivés dans le sas du second sous-sol, ils passèrent tous les deux leur gilet pare-balles avant non pas de se diriger dans le couloir éclairé de l'armurerie mais de l'autre côté s'enfonçant sur quelques mètres dans la noirceur absolue. Jusqu'à ce que tout s'illumine brutalement alors qu'ils se trouvaient face à deux piliers en béton et un champ électrique qui leur barrait le passage. "...Mais par crainte qu'il ne vende ce qu'il y a dans ce couloir. C'était une petite frappe où tout était bon pour se faire de l'argent, mais sacrément malin lorsqu'on lui collait un ordinateur dans les mains. Le Gremlins avait même tenté de l'embaucher, j'ai eu toutes les misères du monde à empêcher ça." Alors qu'un simple refus aurait été suffisant mais cela n'aurait pas permis au Gremlins d'apprendre... Et ils avaient tous besoin d'apprendre, le Gremlins, sa Princesse ou même le Chevelu !

Une réplique du couloir gris et froid de l'armurerie avec des portes blindées de chaque côté s'étalait derrière le champ de force, mais ce fut vers un boitier accroché à un des pylônes en béton vers lequel il se dirigea tout en y entrainant Miguel. Parce que oui, maintenant que la décision était prise -unilatéralement, il fallait bien l'avouer- il ne lui laissait plus le choix. "Donne-moi ton badge... Et surtout, laisse-toi faire." Parce qu'il jongla entre son badge, les données biométriques de sa main et ceux de Miguel mais de façon si rapide qu'il ne laissa pas davantage le temps à la machine de changer de mode qu'il n'en laissa à Miguel pour réagir. Et il en fut de même pour le passage entre les pylônes où un scanner le balaya de haut en bas, avant que d'une torsion dans la main de Miguel qu'il tenait toujours, il ne le fasse entrer à ses côtés alors que le rayon remontait le long de leurs corps. Ce fut ainsi qu'ils se retrouvèrent de l'autre côté alors que la barrière électrique se refermait derrière eux. "Si tu dois avoir la moindre modification corporelle comme un plâtre, l'appendicite ou même un simple plombage sur une dent, il faudra refaire toute la procédure. Si tu ne veux pas finir comme un poulet rôti. Et surtout, surtout, tu ressors de la même façon que tu es entré, les mains vides. Sinon le système de sécurité ne cherchera pas à comprendre, il te grillera aussitôt. Et je ne plaisante pas, c'est un ancien du KGB qui a mis ce système de sécurité en place et ils ne sont pas du genre à rigoler."

Les consignes données, il utilisa à nouveau son badge pour ouvrir une des portes blindées qui se présentaient à eux avant de proposer à Miguel d'y entrer. "Après toi... Tu es dans un des coffres que l'armurerie protège. Sur ces étagères, tu y trouveras tous les projets à différents stades de leur élaboration, du moins au moment où j'ai stoppé leur développement." Les étagères faisaient le tour de la pièce et seule une table sans chaise associée se dressait au centre de celle-ci. Tout était soigneusement classé, les dossiers et les armes correspondantes les uns séparés des autres avec parfois des trous laissés vides. "Dans les années à venir, une partie de ton ton travail consistera à repérer les projets à fort potentiel et de façon confidentielle, leur permettre de voir le jour, quitte à réduire le budget des autres labo. L'autre partie, la plus importante, sera de t'assurer que cette mise au secret le reste et que chacun dans tes équipes se rappelle bien les clauses de confidentialité qu'il a signé dans son contrat d'embauche... Et moi, ou la personne qui me remplacera, devra elle définir si un projet sera mené à son terme et commercialisé ou s'il atterrit ici. Pour le bien de tous..." Cette dernière phrase avait été dite plus pour lui-même qu'autre chose avant qu'il ne rajoute à l'attention de Miguel. "Tu peux regarder et même manipuler les armes. Elles ont été mises en sécurité... C'est pour ça que tu ne pourras jamais prendre ma place, tu ne peux pas être juge et partie. Les petits chimistes avec leur boite de réactifs reçues sous le sapin de Noël doivent être surveillés et contrôlés... Et je t'assure que parfois, on n'est pas loin de cela !" Il en souriait -de façon certainement bien plus chaleureuse qu'à l'habituel parce que lui non plus ne prenait pas ça à la légère- mais les bras croisés et adossé à la table, il attendait les réactions et certainement la floppée de questions qui iraient avec.

Est-ce que Lana avait été ma petite amie ? Non, pas du tout, c'est même d'ailleurs bizarre de penser à Lana comme ma petite amie. Nous passions certes du temps ensemble et pas seulement dans un lit, mais avoir une petite amie ne se résumait pas à cela. J'avais certes eu des sentiments pour Lana, mais je savais aussi qu'aucun avenir n'était possible. Nous n'avions jamais eu l'occasion de faire une sortie ensemble, enfin nous avions tenté de le faire une fois et l'expérience n'avait pas été génial. Nous avons eu le droit à des regards de jugements, quand nous nous étions montrés trop intimes. Lana et moi le savions que notre relation n'avait pas d'avenir, mais ce jour-là, nous avions dû nous rendre à l'évidence, il fallait que l'on mette fin à ce que nous étions en train de vivre. Je regarde Lance et je souris. « Pour le moment, je suis bien seul...je profite... mais si nous parlons de toi...tu envisages un jour de remettre avec quelqu'un ? » Je suis assez curieux, je sais combien il avait aimé sa femme, mais elle été partis depuis bien longtemps et il ne pouvait pas décider de finir sa vie seul. Enfin, il ne serait jamais seul, il y avait Kara, moi et les Backer, mais ce n'était pas pareil.

Je regarde Lance, le second sous-sol, un endroit plein de mystère et qui attise ma curiosité. Je suis certes un estomac sur patte et en ce moment mon ventre cri famine, mais l'idée d'aller en voir davantage au second sous-sol, calme vite ma faim, il faut croire que je suis bien plus curieux que gourmand. « Je te suis. » Je prends mes affaires et je suis Lance jusqu'à l'ascenseur.

Je me retrouve dans l'ascenseur avec Lance, direction le second sous-sol. Le regard posé sur Lance, j'écoute ce qu'il me dit. « Tu penses qu'un ingénieur serait incapable de protéger cela ? Incapable d'avoir une double casquette ? » Il me parle alors de sa décision de déshérité Kara, elle fréquentait un homme qui n'était pas du tout apprécié de Lance et ce dernier avait peur qu'il s'empare de certaines choses. Nous arrivons au second sous-sol et nous nous équipons de nos gilets pare-balles. Nous ne prenons pas la direction habituelle, mais je suis Lance dans le silence, même si j'ai du mal à le voir, il fait un noir absolu. Mais nous ne restons pas longtemps dans la pénombre, une lumière nous éblouit rapidement. La scène qui s'ouvre à moi, me donne l'impression d'avoir plongé dans une scène de film. Je ne suis pas du tout déçu d'avoir fait le déplacement. Je l'écoute me parler de l'homme que Kara avait fréquenté. « Et qui te dit qu'il voulait voler quoi que ce soit ? » Est-ce que Lance avait eu de véritables preuves ?

L'endroit pourrait être effrayant ou aurait pu effrayer certaines personnes, mais pas moi ! Je suis bien trop curieux pour cela, surtout dans ce domaine. J'étais prêt à franchir tout ce qui fallait pour découvrir ce qui se cachait derrière. Je donne mon badge à Lance, j'avais eu une confiance aveugle en lui. Un scanner nous balaya de haut en bas et comme Lance me l'avait demandé, je me laisse faire, après tout, je ne risque absolument rien. « C'est noté...ça serait effectivement une triste fin. » Ce dispositif de sécurité et de la grande technologie, c'est même plus que cela ! Il doit vraiment y avoir des choses très importantes et très dangereuses derrière tout cela. Après réflexion, je chasse le mot "important" de mon esprit, derrière tout ce dispositif se cache quelque chose de dangereux, cela ne fait aucun doute. Je suis certes très curieux et pas du genre à être effrayé, mais je prends note des recommandations de Lance, il est hors de questions que je ne les respect pas. Je crois Lance à cent pour cent quand il me parle des dégâts que pourrait me causer ce dispositif.

Lance ouvre une autre porte et me laisse entrer le premier, j'y entre, sans aucune crainte. Je regarde autour de moi, tout en écoutant ce que me dit Lance. Il y a plein de dossiers et des armes ou prototype d'armes. Il y a parfois des places vides, es ce qu'il y avait déjà eu des choses à ces emplacements ? Mes yeux parcourent la salle et observent chaque arme visible avec attention, tout en écoutant ce que Lance me dit. « Ces projets viennent d'une création de ton équipe ou d'une demande du gouvernement ? Ce sont de très grosses responsabilités...de quoi faire monter la pression j'imagine...comment tu prends la décision de commercialisé ou pas ? » Mon regard quitte enfin les armes pour les poser sur Lance. Je comprends mieux le pourquoi du comment il veut de personnes bien différentes pour deux travails bien différents. Il va de soi, qu'une même personne ne peut pas endosser les deux postes. Il y a beaucoup de responsabilités et de décisions à prendre, c'est un travail d'équipe. « Il faut deux personnes bien différentes pour être sûr que les décisions prises soient les bonnes...deux avis valent mieux qu'un...surtout...avec de telles choses entre les mains... » Je m'approche d'une arme, le genre de truc que l'on pourrait voir dans les films d'action. Je la prends en main, je ne risque rien ! Je pourrais même la manipuler, que je serais en parfaite sécurité. « Pourquoi celle-ci n'a pas été commercialisé ? »

             

La question l'avait pris un peu de court mais il ne pensa pas un instant à biaiser sa réponse. C'était le Chevelu après tout, et il était normal qu'il se montre totalement honnête avec lui. "Il y a eu quelqu'un il y a quelque temps. Quand le Gremlins vivait encore avec moi... Quelqu'un d'important. Seulement... On commence à se faire vieux..." Et il n'y avait bien que les femmes comme la Lionne qui refusaient de voir les choses en face. Le temps passait. "Il est décédé d'un infarctus. Il se savait malade et..." La chute était abrupte, certainement aussi abrupte que lui l'avait vécu. "Et il ne m'en avait rien dit." Même maintenant encore, il s'en sentait... En fait, il ne parvenait pas à poser des mots sur ses sentiments. Dépité ? Blasé ? Mélancolique ? Fatigué ? Certainement tout cela à la fois. Et à la réflexion, c'était sans doute pour cela que ni l'un, ni l'autre n'avait réellement posé de mots sur leur histoire. "Mais j'étais de toute façon trop englué dans mes problèmes avec Kara et Marin... Arthur, avait les siens avec... son fils. Quoique je me suis toujours demandé ce qu'il en était réellement d'Orion." Un clone parfait de son père, du moins physiquement, est-ce que c'était seulement possible ? Mais après tout, tout cela ne le concernait plus. Il en haussa donc les épaules avec une certaine désinvolture avant de refermer le sujet. "Il faut croire qu'arrivé à un certain âge, il ne te reste plus que tes souvenirs..." Et s'il l'avait dit à mi-voix, plus pour lui-même que pour le Chevelu, il n'en restait pas moins que le mieux était encore de l'accepter.

La parenthèse refermée, il convenait de s'inscrire plutôt dans le présent ou même le futur. Et cela commençait par descendre au second sous-sol pour ensuite ouvrir les coffres au regard du Chevelu. Il était temps qu'il comprenne certaines choses, dont toute l'importance de son futur rôle au sein de la Nanot. Quitte à bousculer un peu ses certitudes. "Oui, je le pense. Tu ne peux pas demander à un créateur de détruire de ses propres mains sa plus belle réalisation. Imagine qu'on ait demandé à Victor Hugo de brûler son manuscrit des Misérables ou à celui qui a sculpté patiemment chaque courbe de sa Vénus de Milo de la casser... Il y a un attachement viscéral à sa création, comme une mère à son enfant. Et que ce soit une arme n'y change rien." Et il le savait pour avoir eu plusieurs fois le problème, avec à chaque fois des sorties de crise toujours dramatiques. Parce que si la solution trouvée par le Gremlins était certes plus légale, elle n'en restait pas moins aussi dévastatrice. Mais il pouvait parfois arriver que la vie d'un homme ne soit rien face à d'autres enjeux bien plus importants... Et c'était cela que le Chevelu allait devoir intégrer alors qu'ils s'engouffraient dans la noirceur du couloir menant aux coffres avant que tout ne s'éclaire violemment.

Et qu'il ne se tourne vers Miguel pour lui expliquer. "Ah mais il ne voulait rien me voler. Du moins, pas à ce moment-là. Son... Amour pour ma fille tenait bien plus de la fascination pour une femme d'un milieu social plus élevé que le sien que d'un véritable amour." Et voulant parer tout de suite aux objections qui allaient forcément suivre, il compléta. "Parce que s'il avait été amoureux, il se serait plié en quinze pour ma fille. Et je le sais parce que c'est ce que j'ai fait pour ma femme. La seule chose qui compte quand tu es amoureux, c'est cette personne et certainement pas ton petit ego. Et Dieu sait si le mien était grand !... Une fois qu'il se serait lassé de ma fille, il aurait vu tout le potentiel de la Nanot et tout ce que ça pouvait lui rapporter." Et cela sans évoquer la énième désillusion amoureuse de sa fille...

Une fois les directives de sécurité données et visiblement intégrées, il ouvrit enfin le premier coffre qui se présentait à eux. Ils étaient de toute façon tous conçus sur le même modèle... Et il laissa le Chevelu prendre la mesure des choses tout comme le Gremlins l'avait fait avant lui. Tout en s'amusant de la différence des premières questions... "Tu sais que la première question du Gremlins a été de demander pourquoi je ne détruisais pas tout ça ?" Question de Brevets tout bêtement. Juste pour pouvoir prendre la concurrence de vitesse si elle venait à créer ces "superbes" prototypes à leur tour... Mais il en souriait avec une satisfaction qu'il ne cherchait pas à cacher parce que le Chevelu était juste dans son rôle. Un chef de labo parfait. "Tout vient de nos labos. Le Gouvernement n'achète ou ne vend que ce qu'on leur propose..." Et puisque le Chevelu prenait visiblement toute l'ampleur des choses, il s'approcha de l'arme qu'il tenait en main pour une mise en pratique qui serait bien plus efficace que mille explications.

Il ne lui fallu que quelques secondes pour tirer sur la fine pellicule de plastique grise qui recouvrait l'entièreté de l'arme dévoilant... Rien. Juste le vide alors que l'arme était pourtant toujours fermement tenue par Miguel. "De quoi tu parles ?! Mais tu n'as rien dans les mains... Ou on pourrait réellement le croire. Camouflage Quantum Stealth, une technologie de flexion de la lumière qui invisibilise littéralement les objets. Et là en l'occurrence, une arme... Imagine ce qu'un terroriste ou un groupe de terroristes pourrait faire avec des armes qui ne se voient pas dans leurs mains. Et toutes les difficultés qu'aurait la police à les abattre si elle ne voit pas les tireurs ?" Repositionnant le plastique sur l'arme, la rendant à nouveau apparente, il reprit. "Dis-toi que chaque arme présente sur ces étagères ont leur raison d'être ici... La seule réelle question à te poser est de savoir si on a les moyens de s'en protéger ou pas." Et il pourrait presque comprendre la réflexion du Gremlins. Lui-même se faisait parfois l'impression d'être le Cerbère des Enfers...