C’est une nuit d’hiver neigeuse à Chicago que des cris se font entendre dans l’appartement des Shaw. Ambre hurle de douleurs, des douleurs qui lui déchire le ventre. Owen se lève rapidement en appelant une ambulance. La douleur est tellement intense qu’elle en pleure tellement elle a mal. Enceinte de sept mois et demi, son accouchement n’est pas prévu pour maintenant. Le futur père s’inquiète mais gère son calme, l’avantage de travailler au SWAT. L’ambulance finit par arriver et la jeune femme est prise en charge. L’ambulancier regarde son collègue et lui fait comprendre que ce n’est pas bon si elle n’est pas rapidement transportée à l’hôpital pour qu’elle accouche. Transportée dans l’ambulance, c’est gyrophare et sirène hurlante que le véhicule traverse la ville jusqu’au Chicago Med Hospital. Le médecin de nuit ne perd pas une seule seconde à la gravité de la situation et l’envoie en salle d’accouchement. C’est comme ça que je suis né lors d’une nuit d’hiver neigeuse à Chicago le 12 janvier 1984 prématurément. J’ai passé plusieurs semaines en couveuse sous une surveillance des infirmières car mon état de santé n’était pas des plus concluants. Je n’ai pas tout de suite respiré quand je suis sorti. Ma vie a vraiment mal débuté quand on y regarde bien. Je ne sais pas si je suis un miracle mais au fil du temps, j’ai commencé à prendre du poids et à aller mieux, rassurant mes parents, les médecins et infirmières.


 
Malgré une vie qui a commencé très difficilement pour moi, mon enfance s’est bien passé même si j’étais bien suivi par mon docteur à l’hôpital. J’ai été choyé, aimé, dorloté par mes parents. Être le premier enfant d’un couple a ses avantages, et avoir des soucis de santé encore plus. J’ai des souvenirs de mon père qui jouait avec moi quand il était à la maison et pas à son travail. Membre du SWAT, il était souvent absent dans la journée et pouvait même partir en intervention la nuit. J’ai continué de grandir et c’est lors de mes cinq ans que mes parents m’ont annoncé une grande nouvelle. J’allais devenir le grand frère d’un petit garçon. Est-ce que j’étais content de devenir un grand frère ? Oui. Est-ce que j’étais content d’avoir quelqu’un pour jouer quand il aura grandi ? Oui totalement. Mon frère est né en plein été, un jour de juillet. Lukas vient de pousser ses premiers cris et il est en très bonne santé. Je me souviens quand je suis venu le voir pour la première fois à la maternité, il y a des souvenirs qu’on n’oublie pas. J’étais devenu un grand frère et je serai un grand frère protecteur. Protecteur avec mon petit frère, nous étions aussi très complices, c’était plus qu’un lien fraternel entre nous, c’était une belle amitié.


 
Shannon Faraday, ma première petite amie depuis mes quinze ans. Elle est aussi la première avec qui j’ai fait ma première fois. J’en étais fou amoureux d’elle et elle de moi. Enfin, je le pensais vraiment. Mon frère trainait souvent pas loin quand elle venait à l’appartement. Tous les deux s’entendaient bien et j’étais très content que mon petit frère s’entendait bien avec ma petite amie. Seulement, il a commencé à grandir, quittant l’enfance pour devenir un adolescent qui avait du charme. Vous voyez où je veux en venir ? Ils étaient plus proche que je ne le croyais et cela a été un double coup de poignard pour moi. Trahi par la fille que j’aime, trahi par mon frère, celui qui a le même ADN que moi. Quand j’ai appris cela, je les ai confrontés. Elle a nié, lui aussi en me regardant droit dans les yeux. Mon poing a fini sur la mâchoire de mon frère, pardon celui que je considérais comme mon frère car après cela, notre lien a été rompu et je ne lui parle plus. Il y avait tellement de filles autour de lui, il aurait pu prendre n’importe laquelle mais il a décidé de prendre celle que j’aimais plus que tout. Et elle, elle s’est laissé séduire, je pensais qu’elle m’aimait vraiment mais je me suis lourdement trompé. J’avais commencé à avoir des soupçons quand j’ai senti qu’elle s’éloignait de moi, il y a des choses qui ne trompent pas. J’ai stoppé notre relation, je ne voulais plus rien à voir avec elle, ni de près, ni de loin. Pour moi, notre relation était belle et bien morte, même si elle a essayé de se faire pardonner. Ce jour-là, j’ai perdu ma petite amie et mon frère.


 
Les mois suivants ont été très durs pour moi. J’étais seul, le cœur brisé, perdu, trahi. C’est con de réagir comme cela mais quand tu aimes véritablement quelqu’un et qu’on te trahit de la sorte, tu perds tout. La fin de mes études a été compliqué car j’ai un peu abandonné les cours pendant des semaines. J’ai mis du temps à passer à autre chose et j’ai repris mes cours, j’ai du rattrapé tout mon temps perdu car j’avais mes examens de fin d’années. J’ai eu quand même mon diplôme, comment je ne sais pas vu la chute de mes notes mais bon je l’ai eu. Depuis plusieurs semaines, j’avais décidé de rejoindre l’armée mais je voulais finir mes études avant. Personne ne le savait, même pas mon meilleur ami, même pas mes parents. J’ai rejoint US Army à mes dix-neuf ans. J’ai passé presque sept ans de ma vie. Envoyé dans plusieurs pays, j’ai vu des choses, des horreurs que vous ne pouvez imaginer. Un jour, j’ai compris qu’il était temps pour moi de quitter l’armée et revenir aux Etats Unis. Je suis revenu à Chicago, j’étais différent du jeune homme que j’étais quand je suis parti d’ici. Aux premiers abords, je peux paraitre bourru mais ce n’est pas le cas, je suis quelqu’un qui a un grand cœur. Je me suis rentré en école de police car bien que j’en avais terminé avec ma vie de soldat, je ne pouvais pas rester là derrière un bureau. Puis dans ma famille, ce côté de protéger était quelque chose d’important. J’ai été un des meilleurs de ma formation et je suis vite sorti de l’académie avec mon uniforme. Mais quand on commence, c’est à la patrouille et quand on est un bleu, on doit parcourir un long chemin avant d’être accepté parmi les anciens.

 

Cinq années sont passés et j’ai gravi les échelons. Je suis maintenant inspecteur de police, je ne porte plus d’uniforme, je suis en civil. Mais comme vous le savez, il y a une tradition familiale de père en fils dans ma famille, on devient membre du SWAT. Alors j’ai postulé pour intégrer le SWAT de Chicago mais ma demande a été refusé à deux reprises. Imaginez mon énervement d’avoir été refusé deux fois sans une véritable explication. Je me souviens de cet appel que j’ai reçu un matin alors que j’étais à mon bureau. Un ancien partenaire de l’armée qui habite à San Diego et qui a entendu je ne sais comment parler que je voulais intégrer le SWAT de Chicago. Il a une offre à me faire, quitter Chicago pour venir résider ici et intégrer le SWAT de San Diego. Une place venait de se libérer et il a proposé ma candidature. Est-ce que j’ai hésité avant de lui répondre ? Non, je n’ai pas réfléchi une seconde et j’ai accepté. C’est ainsi que j’ai demandé ma mutation qui avec bien du mal a été accepté et que je déménageais dans cette ville californienne. 


 
Quand j’ai appris la nouvelle à mon père qui est aujourd’hui un ancien membre à a retraite, j’ai vu dans ses yeux la fierté que j’ai enfin réussi à intégrer cette unité. Enfin, comme je lui ai dit rien n’était encore fait car je devais passer la sélection stricte et suivre un programme de formation intensif. Il y a aussi les tests physiques et psychologiques rigoureux pour s'assurer que je puisse supporter les pressions de ce rôle. Mais ayant été soldat, la pression ne me fait pas peur et je suis certain de réussir. Nouvel appartement, c’est au centre du SWAT que j’arrive afin de suivre le programme de formation intensif. Et je peux vous le dire, il est vraiment intensif mais j’ai réussi à y aller jusqu’à la fin en un temps record. J’enchaine les tests physiques et psychologiques, vu ma carrure ce n’est pas trop difficile. Autour de moi, je regarde les autres candidats et il y a des bons parmi dans le lot. Je pense que cela sera très serrer pour la place. Quelques jours plus tard, nous sommes tous rappeler par le commandant du SWAT et l’équipe. Le commandant remercie chacun de nous et nous dit qu’un seul d’entre nous aura cette place. Il ajoute que c’était assez serrer mais qu’on a un gagnant. Il regarde un à un avant de s’arrêter sur moi. Il dévoile mon nom devant tout le monde et me félicite et me souhaite la bienvenue dans l’équipe. Je le remercie sincèrement et les membres m’accueille à leur tour. Je suis à la fois soulagé du résultat et fier de pouvoir l’annoncer à mon père. Quelques jours plus tard, c’est lors d’une petite cérémonie dans le QG que je prête serment et jure sur mon honneur de protéger, d’agir avec loyauté pour mériter la confiance de mon pays et de mon institution. Les années ont défilé, entre missions, amitiés, l’équipe a changée entre temps. Aujourd’hui, j’ai 40 ans, je suis sergent et je suis aussi formateur des nouvelles recrues. Nous avons une bonne team en qui j’ai entièrement confiance et dont je donnerai ma vie.