Vera'Wills allait ouvrir sa première boutique, jusqu'à présent, les ventes se faisait au sein de la maison de couture. J'avais acheté des très grands locaux, dans le meilleur quartier de la ville, j'avais fait faire des travaux et la boutique était prête à ouvrir. Il n'y avait pas de miracle, la boutique était principalement pour une clientèle fortunée, mes créations n'étaient pas données. J'avais tout le personnel qu'il me fallait pour la boutique, des hommes et des femmes totalement parfait, l'image était importante. Je n'avais cependant pas encore trouvé une directrice pour le magasin, mais cela allait bientôt être chose faite. J'avais rendez-vous avec Catelyn Stephenson, qui pour le moment travaillait pour un autre magasin, mais je n'ai aucun doute sur le faite qu'elle vienne travailler pour moi. Je sais être persuasif et j'obtiens toujours ce que je veux.

Il fait encore nuit quand je sors de mon lit, la villa est totalement silencieuse. Je vais prendre une douche, je prends un truc pour le petit déjeuné et je file, j'avais une longue journée. Je n'avais pas fait appel à un chauffeur aujourd'hui, je vais prendre ma voiture. Alors que je suis au volant mon regard se pose sur le siege passagé de la voiture, il y a une machine à café, la meilleure que l'on puisse trouver, le top du top. Je prends la direction de Mid City et je m'arrête devant la Coterie, Lonas vivait ici. Je regarde se grand bâtiment, je n'y avais jamais mis les pieds. Je regarde l'heure, me demandant si mon fils dort ou pas. Je me perds dans mes pensées, je revois Lonas petit, cette petite bouille, ce petit garçon de 3 ans qui m'avait complétement fait fondre ! J'avais bien merdé avec lui et je crois que je ne me pardonnerais jamais. Je repense à une phrase que Wayne m'a dite "Il n'est jamais trop tard" Je prends l'énorme carton de la machine à café et je colle un post-it dessus. J'écris un mot rapidement "J'espère que tu aimes toujours le café" je sors de la voiture et je marche jusqu'au bâtiment, une fois à l'intérieur, je rajoute trois mots "appel moi, papa". Une demoiselle arrive et je lui demande si elle peut monter le paquet à Lonas, elle accepte, je la remercie et je lui donne 100 dollars pour le dérangement, elle me remercie. Elle me demande qui je suis, je ne réponds pas et je sors de l'immeuble.

Ma journée de travail commence, nous sommes sur la nouvelle collection et je ne laisse rien passer, je râle même beaucoup ! J'aime quand les choses se passent comme je le souhaite et comme je le veux surtout. Le temps passe très vite, je ne le vois pas passer. Et rapidement, je me rends compte qu'il est l'heure de mon rendez-vous avec Mademoiselle Stephenson. Nous avions rendez-vous au Monet's, le café n'était pas trop loin, 300 mètres à peine, je m'y rends donc à pied. Nous avions rendez-vous à 15h et comme je m'y attendais le café était pratiquement vide, c'était l'heure idéal pour rencontrer la demoiselle. Je passerais commande quand la demoiselle sera là et je vais donc m'installer à une l'une des nombreuses tables vide.

Je sors mon téléphone, je suis en avance, mais ce n'est pas l'heure que je regarde, je veux savoir si j'ai reçu un message de Lonas, mais rien du tout. J'espérais qu'il me réponde et qu'il ne balance pas la machine à café du haut de la Coterie. Je n'avais pas vu Lonas depuis des mois, aucune nouvelle.   

Pour ne pas changer de d'habitude, j'avais encore eu une journée bien chargée. J'aimais ça, ce métier, toujours organisé, planifier et ... Chaque jour apporte son lot de problèmes à résoudre. Ce métier m'a sauvé plus d'une fois.
J'avais passé ma matinée a former ma nouvelle employée, Vera. Une aubaine pour moi de l'avoir trouvé. Je pourrais me libérer plus de temps pour gérer les rendez-vous client et les commandes hors de la boutique. Après le déjeuner, je jeta un oeil à mon agenda pour voir si je n'avais pas oublié un rendez-vous important.
 15h - Eros Williams
Mince j'avais totalement oublié ça. Heureusement que mon précieux agenda est là pour me rappeler tout ce que je fais et je dois faire.
C'est vrai que monsieur Williams m'avait contacté il y a deux jours de cela, il cherchait une directrice de boutique. Une opportunité intéressante, pourquoi j'avais oublié ce rendez-vous ? Je mis ça sur le compte du surmenage.
J'avais quelques mails à envoyer que je devais traiter de toute urgence. Quand je leva la tête pour regarder l'horloge de mon bureau il était déjà 14h. Le temps passait trop vite.
Je devais tout de même me renseigner un peu sur ce Eros Williams avant le rendez-vous. Je n'aimais pas laissé place au hasard. J'aimais savoir où je mettais les pieds.
Mes doigts tapotèrent frénétiquement sur le clavier. Je tomba sur un article qui parlait de lui avec une photo. Il était plutôt un bel homme, très bien habillé, il semblait aussi très strict. Nous avions rendez-vous au Monet's, lieu que je connaissais déjà grâce à Asher.
Je pris mon manteau et ferma la boutique. Le Monet's n'était pas loin de la boutique. J'y alla à pied. Il faisait froid ces derniers jours mais un peu de marche me faisait du bien. Je rentra dans le bar. C'était assez calme contrairement à la dernière fois où j'étais venue. Je scruta la salle, un homme était assis en train de scruter son téléphone. Son profil me faisait penser à l'homme que j'avais vu en photo. Je m'approcha de lui et lui adressa la parole.
Monsieur Williams ? C'est vous ? Catelyn Stephenson, nous avons rendez-vous.
Je lui tendis la main et fis mon plus grand sourire.

J'aimais mes enfants, alors avec Selena, il n'y avait aucun doute, je lui avais toujours montré, elle avait toujours tout eu, beaucoup trop même ! Mais malgré cela, ma fille nous avait tourné le dos, nous n'avions pas de nouvelle d'elle et elle avait tout plaquer avec sa mère pour aller jouer les palefreniers. Avec Lonas, c'était une tout autre histoire, j'avais sacrifié la relation que j'avais avec mon fils pour ne rien manqué de la vie de ma fille...et résultat, je l'avais perdu lui aussi ! Je ne voulais pas poursuivre ma vie sans eux. J'avais donc pris les devant avec Lonas, que je n'avais pas vu depuis son retour en ville. Je n'étais pas du tout le genre d'homme à reconnaître mes erreurs, je ne faisais pas d'erreur ! Ce sont les autres qui en faisaient. Mais avec Lonas, il était hors de question que je sois comme cela, je voulais retrouver mon fils. J'avais fait un premier pas vers lui et je verrai bien s'il fait un pas vers moi.

Après un détour à Mid City, je m'étais rendu au travail et une très longue journée m'attendait, comme toutes mes journées. Le temps passe tellement vite, que j'ai l'impression de n'avoir rien eu le temps de faire, mais je dois tout laisser tomber, pour me rendre à un rendez-vous, je reporte mon travail au soir, je n'allais pas rentrer tôt à la maison. Sur le chemin qui me mène au Monet's, je passe un coup de fil à Sameria, j'allais avoir besoin de son aide, nous avions des choses à voir ensemble. J'appréciais de travail avec Sameira, je pouvais lui faire totalement confiance, une des rares personnes personne à qui je faisais complétement confiance.


Je m'installe à une place libre et j'attends la demoiselle avec qui j'ai rendez-vous. Je regarde mon téléphone et par la suite la carte, je n'avais pas eu le temps de manger, donc j'allais sans aucun doute prendre quelque chose pour accompagner ma boisson chaude. Mademoiselle Stephenson arrive à l'heure, un très bon point pour elle. Je la regarde quelques secondes, c'est une très belle demoiselle, une autre qualité que j'apprécie, surtout pour la place que j'ai en tête pour elle. Je me lève pour lui serrer la main. « Bonjour, ravis de faire enfin votre connaissance Mademoiselle Stephenson » Elle s'assoie en face de moi. « Vous désirez quelque chose? » je lui demande cela en lui donnant la carte du Monet's.

Une serveuse vient prendre notre commande et une fois les commande passée, je pause mon regard sur la demoiselle blonde assise en face de moi. « Bonjour, ravis de faire enfin votre connaissance Mademoiselle Stephenson » Elle s'assoie en face de moi. « Depuis combien de temps travaillez vous pour Ralph Lauren? »  

J'aimais la ponctualité. J'ai toujours été très à cheval sur ça et je sais que c'est important de ne pas faire attendre les gens qui, attendent beaucoup de toi. La ponctualité est un signe de respect et d'intérêt pour la personne et ce qu'elle a à dire. Même si j'avais oublié mon rendez-vous avec Eros je me devais d'être là. De plus, il avait une belle opportunité à me proposer. Et puis cela pouvait être intéressant de voir autre chose.
J'arrive au café, très calme. L'idéal pour un entretien sans perturbations. Rien de pire qu'un rendez-vous professionnel avec des nuisances incessantes où nous n'entendons pas notre interlocuteur.
Monsieur Williams tourne la tête vers moi quand je lui demande si c'est bien lui. Effectivement il est très beau, encore plus beau que sur la photo. Il a l'air très à l'aise. Je suis un peu nerveuse, les entretiens d'embauche, j'en ai rarement. Cela fait des années que je fais mes preuves chez Ralph Lauren. Les résultats parlent d'eux même alors quand ils n'ont pas réfléchis quand ils m'ont proposé de représenter Ralph Lauren San Diego.
Je devais convaincre mon interlocuteur, ce n'est pas si différent que convaincre des investisseurs, des clients récalcitrants et des fournisseurs qui n'en font parfois qu'à leur tête.
Après les salutations je m'installe face à lui. Il me demande ce que je veux prendre en me tendant la carte. Par politesse, je prend le carton qu'il me tend. Je sais déjà ce que je vais prendre, j'y jette tout de même un coup d'œil puis le repose sur la table.
Je suis également ravie de faire votre connaissance monsieur Williams. Ce sera un café pour moi.
Il me demande depuis combien de temps je travaille pour Ralph Lauren.
Je travaille pour Ralph Lauren depuis 2015, ça fait à présent 8 ans. Je suis fière du chemin que j'ai parcouru.
8 ans déjà, que le temps passe vite. Je suis fière de mon parcours. Il a été semé d'embûches, de gros défis à relever, mais ce métier me plait énormément.

Mon métier, c'était toute ma vie, je le plaçais même en tête de liste dans mes priorités. Alors, oui, j'aimais ma femme, mais je donnais plus d'attention à mon travail et je ne le regrettais pas une seule seconde. J'avais repris l'empire que mes parents avaient construit, une maison de presse et maison de haute couture et c'est bien là que je passais le plus clair de mon temps. J'aimais créer de nouvelles lignes de vêtements, une passion que ma mère m'avait transmise. La marque Vera'Wills était connue dans le monde entier, pour être une grande marque de luxe. Il y a encore peu de temps, nos créations étaient inclusivement réservées aux femmes, mais j'avais décidé de créer une collection pour homme et surtout, j'avais décidé d'ouvrir des boutiques aux quatre coins du pays. La première boutique allait ouvrir à San Diego et j'avais besoin d'une directrice pour la gestion de cette boutique, il y allait avoir du travail.

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Catelyn Stephenson, une potentielle directrice pour ma boutique. J'avais vu son profil sur le net et j'avais envie de la rencontrer, avant de lui proposer la gestion de ma boutique. Pour le moment, elle était acheteuse pour Ralph Lauren et si je venais à lui proposer un poste et qu'elle accepte, elle aurait un salaire nettement supérieure et surtout, un changement de statut, elle ne serait plus acheteuse, mais elle dirigerait une équipe d'acheteuse.

J'arrive à notre point de rendez-vous, un café, un lieu parfait pour une première rencontre. Nous nous saluons et nous prenons place à une table. Une serveuse vient nous apporter une carte et Mademoiselle Stephenson commande un café, je commande un cappuccino, un peu amélioré, je suis fan de ce genre de truc. Puis rapidement nous rentrons dans le vif du sujet, je n'allais pas tourner autour du pot. Je n'avais pas de temps à perdre et elle non plus. « Cela commence à faire une sacrée expérience, en tout des cas sur les réseaux vous avez un profil très attractif. » Elle avait tout d'une employée modèle, mais cela ne suffisait pas pour me plaire. Je suis quelqu'un de très exigeant, parfois trop, mais quand il s'agit de mon empire, je ne laisse aucune place au faux pas. « Qu'est-ce qui vous plaît dans le travail que vous faites ? »    

En venant ici je voulais vraiment du changement. J'en avais vraiment besoin. Je n'étais plus la petite fille sage que pensais avoir mes parents et je n'étais pas non plus celle qu'avait connu Sawyer. Entre mes parents et Sawyer je ne savais plus qui j'étais.
Je n'avais jamais envisagé de changer de travail. Travailler pour Ralph Lauren était pour moi une belle réussite. J'étais tout de même prête à voir ce que monsieur Williams avait à me proposer. Cela pouvait être plus intéressant que mon travail actuel.
J'aimais les nouveaux défis et changer de décor pouvait être une bonne chose.
Je pénétra dans le Monet's. Il était calme et ce n'était pas plus mal pour rester concentré devant mon interlocuteur.
Je ne tarda pas à le rejoindre. Il était déjà installé à une table.
Après les présentations d'usage je m'assis face à lui. Il commanda à manger. Je n'avais pas faim, un café allait me suffire.
Il nota mon expérience. Effectivement, presque une décennie de travail acharné.
Il me demanda ce qui me plaisait dans mon travail. Je réfléchis une minute histoire de bien formuler ma réponse.
Ce que j'aime le plus dans mon travail ce sont les défis. Chaque jour est différent et apporte son lot de défis à relever. Il faut savoir répondre aux exigences des clients et respecter les délais qu'ils nous imposent bien souvent.
J'espérais bien que ma réponse lui convienne.