Alors que l'ascenseur me ramène vers le penthouse, je ferme les yeux quelques secondes, j'avais eu une journée bien chargée. East village était assez secoué depuis quelques jours, Lance Davidson s'était fait tiré dessus alors qu'il était chez lui. Bien que certains d'entre nous étaient rivaux dans les affaires, nous formions quand même une sorte de famille, le sort des uns pouvaient inquiéter les autres. Les sors et la santé de Lance me préoccupaient, j'ai envie de dire que nous étions des amis. Je m'étais rendu à l'hôpital le jour où cela était arrivé et le moins que l'on puisse dire, c'est que sa famille avait été bien présente. Kara, sa fille, avait fait une scène, des caprices et surtout, elle s'était montrée odieuse avec sa famille. Je ne m'étais pas mêlé de cela, des scènes en public ce n'est pas du tout dans mes valeurs et surtout pas digne de quelqu'un de mon rang. Je m'étais rendu à l'hôpital pour Lance et pour Miguel, qui était un peu devenu mon petit frère. Lowan aidait à la Nanot et j'avais proposé mon aide à Lowan pour Queen Industries, si besoin. Oui, nous étions bel et bien une sorte de grande famille.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et je sors de cette cage de fer pour pénétrer dans mon penthouse où tout est très calme. Je me rends dans la cuisine, je me lave les mains et je remarque le mot laissé part Madame Smith, elle a laissé mon repas dans le réfrigérateur. Je quitte la cuisine et je me rends dans la salle de bain à l'étage, je retire mes vêtements et je me glisse sous l'eau chaude de la douche. Ce soir, je me rendais à un vernissage, il était déjà tard, il était grand temps que je m'y rende, afin d'être sûr de ne pas passer à côté d'une œuvre d'art qui me taperait dans l'œil.

Une fois prêt, je prends mes affaires et une fois de plus, je me retrouve dans l'ascenseur qui me dépose au rez-de-chaussée de Grimaldi House, la galerie n'est qu'à quelques pâtés de maison de mon immeuble, je ne vais pas prendre la voiture. Comme tout le temps, les rues de San Diego sont bien agitées, c'est cela de vivre dans une grande ville. Il me faut un petit quart d'heure pour rejoindre la galerie, qui est assez pleine, une très bonne chose pour les artistes qui exposent les œuvres ce soir. J'avais déjà fait l'acquisition de certains tableaux et certaines sculptures au sein de cette galerie, le propriétaire avait l'œil pour dénicher de beau talent. Alors que j'arpente la galerie, mon regard se pose sur une demoiselle que je connais, du moins je connais sa famille. Jordane Backer, l'une des nièces de Lance Davidson, la sœur de Joey, qui travaille pour moi depuis quelques mois et la fille du couple Backer. Je m'approche d'elle. « Bonsoir. »


       

J'avais reçu une invitation de la part de Tyler, pour un vernissage qui allait avoir lieu dans sa galerie. Il m'avait envoyé cette invitation en tout bien, tout honneur, nous étions amis aujourd'hui. Mais je n'étais pas sûr de vouloir y aller et cela n'avait rien à voir avec Tyler et notre histoire passée. Ma famille traversait une épreuve compliquée, mon Oncle Lance était toujours dans le coma, après s'être fait tiré dessus il y a plusieurs semaines. Nous étions nombreux à venir lui rendre visite, à lui parler, à passer du temps avec lui, mais rien ne changeait, Lance restait profondément endormi. Jaylan nous rassurait chaque jour, nous disant qu'Oncle Lance allait bientôt se réveiller, mais nous étions tous très inquiet.

Alors que je suis allongé sur mon lit, un livre à la main, mon regard se pose sur l'invitation, qui se trouve sur la table de nuit. Sortir ne me ferait pas de mal, j'avais été à l'academy toute la semaine, j'avais eu des cours à la fac et j'avais été rendre visite à mon oncle, j'avais donc eu une semaine bien chargée, mais une petite soirée dans une galerie n'allait pas me faire de mal. Je quitte alors mon lit, je vais prendre une douche et je me prépare pour la soirée.

Je prends ma voiture pour me rendre à la galerie, ce n'est pas la porte à côté, c'est assez éloigné de la base militaire où je vis avec ma famille. J'ai de la chance de trouver une place non loin de la galerie, c'est un véritable miracle ! Une fois garer, je me dépêche de rejoindre la belle galerie de Tyler. Il y a pas mal de monde, j'espère qu'il fera beaucoup de vente. Je ne suis pas une experte en art, mais je suis assez amatrice. Avant de vivre à Barcelone, je ne connaissais rien à cet art, mais Pablo, qui était un grand amateur, m'avait après appris beaucoup chose dans ce domaine.

Alors que je suis devant un tableau, une voix, qui ne m'est pas inconnue, me salue. Je me retourne et mon regard se pose sur Sawyer Grimaldi, que j'avais croisé à deux reprises depuis mon retour en ville et à chaque fois à l'hôpital. Sawyer Grimaldi est d'une élégance incroyable, je l'avais déjà remarqué quand il nous avait rejoints aux urgences. Je le trouve aussi incroyablement beau. Il a aussi ce côté très intimidant et pourtant, je ne suis pas du genre à me laisser intimider. Je lui fais un sourire. « Monsieur Grimaldi, bonsoir, comment allez vous ? » Je l'observe une fraction de seconde de la tête au pied, il est d'une grande élégance dans ce costume, je peux comprendre l'intérêt que les femmes semblent lui porter.

Je suis un grand amateur d'art, je dirais même que je suis un grand connaisseur. C'est lors de mes études à Yale que j'ai vraiment développé mes connaissances et affiné mes goûts. J'avais toujours été un peu fasciné par l'art, je trouvais cela très impressionnant et surtout, j'avais du mal à croire qu'un être humain puisse créer se genre de merveille. Je me souviens d'une visite au musée du Louvre quand j'étais au lycée, j'aurais pu y rester des heures et absorber encore et encore la beauté du monde. En entrant à Yale, j'avais pris un cours facultatif, pour ma culture personnel, j'avais pris des cours d'art, je voulais en apprendre davantage sur ma fascination.

Les amis qui venaient chez moi me disaient tout le temps que mon penthouse ressemblait à une galerie d'art. Il y avait des tableaux et des sculptures un peu partout. Même avec certains de mes meubles, je me montrais très pointilleux. J'avais une table à manger qui était une véritable œuvre d'art, je l'avais acheté en Italie. J'aimais les belles choses, tout simplement. Il n'y avait pas que les œuvres d'art qui étaient choisies avec goût chez moi.

Je ne sais pas encore si je vais acquérir une nouvelle œuvre ce soir, je ne sais jamais à l'avance, j'ai besoin d'avoir un coup de cœur. Je suis un client régulier de Tyler DiLaurentis, ma présence ce soir, n'est donc pas une grande surprise. Alors que je marche à travers les allées et que mon regard se pose un peu partout, il s'arrête cependant sur une personne. Jordane Backer, la nièce de Lance Davidson. J'avais croisé la demoiselle deux fois, mais nous n'avions jamais vraiment eu l'occasion de parler. Tout ce que je savais sur elle, c'est qu'elle était sublime, d'une beauté incroyable et je dirais même que jamais je n'avais vu une femme aussi belle. Mais la beauté d'une personne ne fait pas tout. Je m'approche d'elle et je la salue. « Je vais très bien, je vous remercie et vous Mademoiselle Backer? » Je l'observe quelques secondes, d'une façon correcte et discrète. Elle porte à merveille la robe qu'elle a sur elle, on pourrait même croire qu'elle a été faite pour elle. « Vous êtes une amatrice d'art ou c'est la curiosité qui fait que vous êtes là ce soir ? »