Retrouvailles...

(@CATELYN STEPHENSON&EOGHAN)

Alors que je suis en pause avec quelques collègues, un café à la main, je me dis que j'ai encore pas mal de chose à faire, comme m'installer sérieusement dans ma villa. Je n'avais pas encore eu le temps, j'étais en ville depuis 5 jours et après 3 jours de gardes, je n'avais pas eu la force de vider mes cartons. J'en avais pourtant marre de commander chez les traiteurs tous mes repas, il fallait que je range ma cuisine, afin de me remettre aux fourneaux. Je termine mon café, tout en discutant, je m'entends bien avec eux, mais cela je n'en avais pas douté, je suis quelqu'un de bien sociable.

L'après-midi passe très rapidement, j'enchaîne un peu les rendez-vous, tout en essayant de prendre le temps qu'il faut avec chacun de mes patients. D'autres rendez vous son pris et une opération importante est programmé. J'allais profiter de ma journée de repos du lendemain, pour faire de ma villa, mon chez-moi et mettre les cartons vide au sous-sol. Après mon dernier rendez-vous, je vais prendre une douche et enfilé des vêtements propre, je ne traîne pas, je dois rejoindre Cat et j'allais arriver à 19h pile, pas avec une minute d'avance. Il y a beaucoup de circulation en ville, une chance que je me déplace à moto, je gagne du temps, je passe entre les voitures, comme tous les autres motards.

Je n'avais pas vu Cat depuis un an, nous étions restés en contact, pour n'avions échangé que des banalités. Je ne connaissais rien de sa vie à San Diego, alors qu'il fut un temps où je connaissais tout de sa vie et elle de la mienne. Notre éloignement m'avait fait bien de la peine, elle avait été la personne la plus importante dans ma vie et du jour au lendemain, elle avait disparu. Je savais qu'elle avait une belle opportunité de travail, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle quitte New York aussi rapidement et surtout, sans vraiment me le dire.

Alors que je gare ma moto, je repense à la dernière fois où j'avais vu Cat. Nous étions sortis dans un club de New York, nous avions beaucoup bu, beaucoup trop et nous avions finis la nuit ensemble. Au petit matin, nous nous étions découvert tout nu, allongé l'un à côté de l'autre. Notre amitié fusionnelle, avait pris un autre tournant. Nous avions toujours étaient très proche, assez tactile, mais jamais autant. J'arrive devant les portes du Monet's, je les pousse et j'entre. Mon regard parcourt le café et je repère rapidement la tête blonde de Cat, je m'approche d'elle, sourire aux lèvres. « Bonjour... »

Eoghan m'avait contacté la veille. Il était à San Diego pour le travail et voulait qu'on se voit autour d'un verre.
Je lu à plusieurs reprises son message avant d'accepter de le voir. Je ne savais pas quoi faire. Est ce que j'étais prête à l'affronter après ce qu'il s'était passé un an plus tôt ? Mais finalement j'accepta.
Il a été là pour moi quand je suis revenue à New York après que Sawyer m'ait laissé tombé. C'était mon chirurgien à New York, c'était le meilleur à mes yeux. Il m'a réparé, il m'a soutenu, il m'a aidé à me relever. Il savait tout de moi, et moi de lui, nous étions devenus très proches au fil du temps. Mais un soir, des verres en trop ont changé la donné. Je ne sais pas ce qui m'était passé par la tête et je finis dans son lit, nue. C'était le choc quand je me leva le lendemain. J'étais devenue une de ses aventures d'un soir. Je ne supportais pas cet image. C'est à ce moment là que je pris ma décision finale. Je n'étais pas sûr de moi mais il fallait vraiment que j'accepte ce boulot à San Diego. En venant sur la côte Ouest, j'avais décidé de mettre ça de côté ... encore une fois. Mais le passé me rattrape toujours. Sawyer et maintenant Eoghan.
Une part de moi avait vraiment envie de revoir Eoghan. Avait-il changé ? Etait-il heureux ? Comme moi il a beaucoup souffert en amour. Il était à une époque le seul à me comprendre. Etait ce encore le cas ?
J'avais cogité toute la journée et j'avais vraiment du mal à me concentrer. Heureusement la journée était calme. Comme souvent, je travaillais de chez moi. J'éteignis mon ordinateur vers 18h40. Je vivais non loin du Monet's. Je pense que c'était un bon endroit pour se retrouver. C'était un lieu neutre et c'était l'endroit à connaitre absolument quand on vient d'arriver à San Diego. Je sais pertinemment qu'il apprécierait l'endroit.
J'étais fébrile au moment de franchir les portes du Monet's. Cat' ressaisit toi. J'avais appris à ne laisser paraitre aucune émotion dans mon boulot mais là ce n'était pas le boulot, ce n'était pas une simple connaissance, c'était Eoghan. Celui qui m'a vu des centaines de fois en larmes, qui m'a sorti du lit quand je ne voulais rien faire de mes journées ... et un des rares qui m'a vu dans mon plus simple appareil. Je secoua la tête en repensant à cette anecdote. Non, non Cat' oublie ça.
Je pénétra dans l'établissement et parcouru la pièce. Il n'était pas encore là. Ouf, encore un peu de répit. Le café était calme encore mais ça ne tarderait pas à être la cohue.
Je m'installa à une table vide, en me mettant face à la porte pour ne pas le rater. Mon coeur battait la chamade, j'avais la boule au ventre. Pourquoi était ce si difficile pour moi ? Je souffla pour m'apaiser. Il est 19h quand mon regard croisa le sien quand il franchit la porte. Il a toujours été très ponctuel. Il sourit et je répondu machinalement par un sourire. Je lui fis un signe de main et il me rejoint à la table.
Je lui fis timidement la bise et rajouta en raclant ma gorge.
Tu vas bien ?
 

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Et si Cat m'avait dit qu'elle ne voulait pas me voir ? Avec des "si" nous pourrions refaire le monde, mais je m'étais vraiment questionné sur la question. Je m'étais que si elle ne voulait plus entendre parler de moi, je respecterais et je l'aurais laissé tranquille. Cependant, elle avait accepté ma proposition, bon après, je lui avait juste proposé d'aller boire un café, c'était une proposition très simple, pas de quoi en faire tout un plat. Nous avions été tellement proches avec Cat, elle avait été ma meilleure amie, celle à qui je pouvais tout dire, celle à qui j'avais parlé de tout, j'avais trouvé cela dommage de tout foutre en l'air, pour une simple erreur. Car oui, la nuit que nous avions passé ensemble été une erreur, nous avions beaucoup trop bu et nous n'avions plus rien contrôlé. Je pensais vraiment que nous allions passer au-dessus de cela, mais je m'étais fortement trompé.

Ne connaissant pas encore la ville, j'avais laissé Cat choisir le lieu de notre rendez-vous et elle m'avait proposé que l'on se retrouve dans un café. J'avais trouvé le Monet's sans aucun problème et en entrant une bonne odeur de café, de chocolats et de pâtisserie avait envahit mon odorat. Je jette un coup d'œil dans la salle et je repère la tête blonde de Cat, je m'approche d'elle, sourire aux lèvres. Nous nous faisons la bise. « Je vais très bien... et toi? » Je retire la veste en cuire que je porte et je la pose sur la chaise, avant de m'asseoir en face de Cat. « C'est un chouette endroit...j'aime beaucoup l'atmosphère. »

Je ne m'attendais pas à voir Eoghan ici, à San Diego. Je ne pensais pas qu'il viendrait ici un jour. Il est très attaché à New York. Il faut dire que moi aussi ... Mais avec tout ce qu'il s'était passé j'avais vraiment besoin de changer d'air et d'être avec des gens qui ne connaissent pas mon passé. À part Sawyer, personne à San Diego et maintenant Eoghan est là ...
D'ailleurs qu'est ce qu'il fait exactement ici ? Il avait été assez vague. Ok c'est pour le boulot mais c'est temporaire ou il compte s'installer ici ? Je ruminais plein de questions et je n'aimais pas... Ne pas savoir.
Il arriva enfin au Monet's. Je ne pus m'empêcher de l'observer quand il me rejoins à la table que j'avais préalablement choisi. Il était très élégant comme toujours. Il avait un charme écossais unique et tout pour plaire à la gente féminine. J'avoue que c'était un très bel homme, je l'ai toujours trouvé formidable ... Mais pour moi ce n'était rien de plus que mon meilleur ami, enfin c'était. Je ne sais pas si notre amitié était encore d'actualité après tout ce temps. Depuis que j'avais quitté New York on se parlait peu, ce n'était plus comme avant.
J'avais besoin de prendre mes distances avec tout ce qu'il s'était passé. Ma famille, Steve Sawyer et même lui. Et je crois que de son côté il était résigné à me laisser partir. Je ne lui avais pas laissé le choix de toute façon. M'en voulait il ?
Il s'installa face à moi et la première question que je posa était s'il allait bien. Sur le coup je ne trouvais rien de mieux à dire.
C'était rassurant de le revoir. Il me répondit qu'il allait bien. Ça avait l'air sincère.
Sa présence était comme dans mes souvenirs, très rassurante et apaisante.
Je me plais beaucoup ici. Je travaille dur mais j'essaie de prendre du temps pour moi. Comme quoi tu avais raison, il faut que je pense à moi avant tout.
Je souris. Il trouvait l'endroit très agréable. J'étais contente je savais que ça lui plaisait.
Comme quoi je te connais toujours aussi bien.
Une serveuse vint à notre table pour prendre notre commande.
Tu prends quelque chose ?
Une certaine gêne était toujours palpable mais ça passera sûrement une fois les premiers échanges fait.
 

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Je n'ai pas pour habitude de fraternisé avec mes patients à l'hôpital, je ne mélange jamais les différents univers, mais Cat avait été mon exception. Il y avait eu un véritable coup de foudre amical entre nous et je n'avais pas eu envie de passer à côté de cette relation. Quand elle était sortie de l'hôpital, j'avais été présent pour elle et nous ne nous étions pas beaucoup quittés et j'avais même l'impression que nous vivions ensemble, nous étions tout le temps l'un chez l'autre. Cette relation me permettait d'avoir de nouveau confiance à la gente féminine et de son côté, elle tournait la page sur son ex violent.

Quand Cat avait plaqué sa vie à New York, du jour au lendemain, j'avais été bien perdu, ne sachant pas du tout les raisons de cette "fuite", je m'étais même senti coupable, surtout qu'elle ne répondait pas spécialement à mes sms. Elle avait laissé un grand vide dans ma vie, mais la vie avait continué. Quelque temps après son départ, j'avais eu de ses nouvelles et nous parlions vaguement, rien de comparable à nos conversations habituelles.

Je suis content de la retrouver au Monet's, elle m'avait manqué, notre lien m'avait manqué, malgré tout. Je remarque tout de suite qu'elle a l'air en forme et cela me rassure tout de suite. Nous nous saluons et nous nous faisons même la bise. Je l'écoute le parler d'elle, elle ne fait pas semblant d'aller bien, elle va vraiment bien. J'affiche un sourire. « J'ai bien souvent raison...en tout des cas penser à toi, te va très bien... » Elle rayonnait.

Je regarde autour de moi, avant de m'asseoir et je fais remarquer qu'elle a choisi un endroit très agréable, j'aime l'atmosphère qui dégage de cet endroit. Assis en face d'elle, je l'observe quelques secondes, elle a l'air mal à l'aise et je ne comprends pas pourquoi, enfin si, peut être à cause de cette nuit...je me dis qu'il allait falloir que l'on en parle, mais ce n'est pas un sujet facile à aborder. Si cela ne tenait qu'à moi, j'en aurais tout de suite parlé, dire que nous avions trop bu ce soir-là, qu'il n'y avait pas mort d'homme, mais Cat n'est pas aussi "cool" que moi à ce niveau-là. Je me tourne vers la serveuse. « Je vais vous prendre un capuccino noisette et un assortiment de pâtisserie svp. » J'avais une faim de loup.  

Quand je quitta Washington pour retrouver ma ville natale, j'avais le cœur et le corps en vrac. Je n'avais plus personne, plus de soutien, plus rien sur quoi me raccrocher. Et il était là, Eoghan. Il était mon chirurgien à New York. La première personne à m'apporter du réconfort, avec qui je pouvais parler librement, qui pensait à mon bien être.
Au fil du temps, des rendez-vous, des mois et des années, une forte amitié s'est créé. J'étais sa patiente, on se voyait à l'hôpital, puis des sorties, des dîners chez l'un chez l'autre. Nous savions tout l'un de l'autre. Il a réparé mon cœur en miettes. Grâce à lui j'ai repris goût à la vie et en l'être humain.
Une nuit tout à changer. Nous avions passé une soirée bien arrosée et j'ai fini dans son lit. C'était très déstabilisant. Je n'avais jamais envisagé cela entre nous. C'était un bel homme mais je le voyais seulement comme un ami, un ami ... A part mais pas comme un amant.
Le revoir après tout ce temps c'était déroutant. Nous n'avions pas encore eu l'occasion de parler de tout ça. Peut être qu'il était temps.
J'étais contente quand je vis son visage dans l'embrasure de la porte du Monet's. Il était toujours très élégant et bourré de charme. Il s'installa en face de moi et je ne pus m'empêcher de lui sortir un timide.
Ça me fait vraiment plaisir de te voir.
Je dis ça machinalement. Même si sa présence me troublait, j'étais sincère.
On passa commande et je pris la même chose que lui. J'étais nerveuse et il a dû le sentir. Il me souris quand la serveuse partit, comme pour me rassurer. C'était Eoghan, il n'a jamais voulu me faire de mal après tout.
Tu comptes rester longtemps à San Diego ?
Je ne savais vraiment pas s'il était de passage ici. Il faut dire qu'il ne se confiait plus du tout et je savais peu de sa vie actuelle.
 

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En temps normal, je fais toujours en sorte de bien séparer ma vie professionnelle de ma vie privée, mais avec Catelyn, j'avais balayé tous mes principes. Il y avait tout de suite eu un beau feeling entre nous et notre passé catastrophique en amour, nous avait aussi pas mal rapprochés. Au début, nous n'avions fait que nous voir à l'hôpital, je venais discuter avec elle, en dehors de mes heures de visites, puis nous avions finis par manger ensemble, par se confier l'un à autre et à se faire des soirées chez l'un ou chez l'autre. Nous n'étions plus médecin et patiente, mais de véritable amis.

Je suis le genre d'homme à croire en l'amitié entre une femme et un homme, j'avais déjà eu des amies quand j'étais au lycée et à la fac, bien qu'aucune amitié n'avait été aussi forte que celle que je partageais avec Catelyn. Mais après une soirée bien arrosée, nous avions couché ensemble et je m'étais retrouvé face à une situation bien compliquée. Bien que Cat était très jolie, jamais je ne l'avais vu autrement que comme une amie. Après cette nuit, j'étais bien décidé à en parler avec elle, il n'y avait pas eu mort d'homme, nous avions juste couché ensemble et nous n'avions plus 15 ans. Mais je n'avais pas pu en discuter avec elle, car elle m'avait tout simplement fuis, avant de partir pour vivre à l'autre bout du pays.

Aujourd'hui, nous nous retrouvons tous les deux à San Diego, donc j'avais l'impression que c'était le moment pour nous de parler un peu. Je ne savais pas du tout si nous pourrions devenir amis de nouveau un jour, mais j'étais curieux de savoir comment les choses allaient se passer. C'est au café Monet's que nous avions décidé de nous retrouver, Cat m'avait proposé cet endroit et ne connaissant pas encore bien la ville, j'étais ravi de découvrir un nouveau lieu. Après avoir franchi les portes du Monet's, je repère rapidement mon "amie", je souris et je vais la rejoindre.

Nous nous faisons la bise et commençons à parler. « Plaisir partagé... » Je m'assois en face d'elle et quelqu'un vient prendre notre commande. Une fois de nouveau en "tête-à-tête" Cat me demande "Tu comptes rester longtemps à San Diego ?" Je pose mon regard sur elle. « Je suis ici pour un petit moment, j'ai eu une proposition de travail...je suis le nouveau chirurgien en chef du service cardio-thoracique. »     

Ma vie était à San Diego à présent. J'aimais beaucoup cette vie. Même si je vivais non loin de Sawyer, l'homme que j'avais aimé d'un amour infini vivait à quelques pas de moi, j'étais bien. Je ne m'étais pas senti aussi bien depuis longtemps.
J'étais heureuse de retourné à New York alors qu'il m'avait laissé sur son perron à Washington mais j'avais tellement de problèmes à gérer. Ses problèmes, ils n'étaient pas totalement réglés, et ne se régleront peut être jamais totalement.
Eoghan a toujours été adorable avec moi, il ne m'a jamais jugé par rapport à mon passé alors que tout le monde me tournait le dos. Je ne l'en remercierais jamais assez. Je me suis toujours senti bien à ses côtés.
Le voir installé devant moi, c'était impensable il y encore une semaine. Il faut dire que comme beaucoup de choses de mon passé, je l'avais mis de côté. Egoistement je l'avoue et ... je n'aurais peut être pas dû.
Je l'observe en lui souriant quand nous passions commande.
La serveuse finit par partir en nous laissant seuls.
Je crois que nous avions pas mal de choses à nous dire, c'était pour cela que nous étions là je pense.
Il m'expliqua qu'il avait obtenu un poste à San Diego.
C'est génial, tu t'es installé où exactement ?
J'étais sincèrement très contente pour lui. Et s'il était installé ici, je sais que je ne pourrais pas fuir éternellement cette discussion, des sujets délicats. Je passa mes mains sur mon visage, j'étais embarrassée.
Ecoute Eoghan, je suis désolée d'être partie de New York sans explications.
Je racla ma gorge et pris de l'assurance.
C'était important pour moi que je prenne un nouveau départ et ... loin de tout.
J'aurais pu précisé "loin de toi", mais on s'était à peine "retrouvé" ce n'était pas pour le faire fuir à nouveau. Il avait ce côté protecteur qui pouvait être pesant parfois. J'avais besoin de m'épanouir et surtout de me retrouver seule. Je ne sais pas s'il avait compris mon besoin et même s'il ne le comprendrait jamais, ça devait être dit.
 

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Cela m'avait tenu à cœur de recontacter Catelyn, mieux vaut cela, plutôt que des retrouvailles surprises à l'angle de n'importe quelle rue de San Diego. Je n'allais pas lui demander que l'on reprenne notre amitié là où nous l'avions laissé, peut-être que l'on pourrait jamais retrouver notre complicité, mais nous avions l'air de très bien le vivre. Catelyn avait sa vie à San Diego et j'avais la mienne, bon une vie nouvelle à construire, mais cela ne me faisait pas peur et j'avais déjà relevé ce genre de défis. Je n'avais pas vraiment pensé à mes retrouvailles avec la demoiselle, mais je ne pensais pas que les premiers pas seraient aussi froid, pourtant cela n'avait pas du tout lieu d'être, donc je ne comprends pas vraiment l'attitude de Catelyn.

Une serveuse vient prendre notre commande, je commande plusieurs choses, avant de lui redonner la carte, pour me retrouver de nouveau en tête-à-tête avec Catelyn. Nous parlons de banalité, enfin, je suis apprends que pour le travail, je suis venu m'installer à San Diego. J'avais eu une magnifique proposition de travail que je n'avais pas pu refuser et San Diego allait un peu me changer de la grisaille de New York. « Je me suis installés dans Normal Heights, le quartier a l'air vraiment tranquille... » Il ressemblait pas mal au quartier où je vivais à New York, il y avait simplement des palmiers en plus.

Elle s'excuse alors d'être partis de New York sans explications, j'ai envie de dire qu'elle ne me devait rien du tout, enfin...nous étions amis, du moins je le pensais, au nom de cette amitié, elle aurait peut-être dû me parler de son déménagement, mais elle ne me devait rien du tout. « Je ne t'en veux pas Catelyn, tu ne me devais rien du tout...mais au nom de notre amitié, cela m'a touché que tu disparaisses du jour au lendemain... » Je ne suis pas du genre à ne pas dire les choses, je trouve qu'il faut dire les choses, c'est comme cela que nous avançons.

J'ai l'impression qu'elle est gênée ou qu'elle pense que j'attends quelque chose d'elle, alors que pas du tout ! Je lui ai proposé que l'on se voie, comme deux bons vieux amis, rien de plus. Catelyn poursuis en me disant "C'était important pour moi que je prenne un nouveau départ et ... loin de tout." je pourrais presque l'entendre dire "loin de moi" mais pourquoi? Certes nous avions couché ensemble, mais bon... je ne comprenais pas encore tout. « Et comment vas tu vie ici? Tu te plais à San Diego? »